UKRAINE-RUSSIE : sous pression de Zelensky, Renault vend ses actions de Lada à 1 rouble symbolique aux Russes
L’affaire choque les esprits non seulement en France, mais partout à travers le monde. Renault, ce fleuron de l’industrie automobile française, a cédé à la pression du président Ukrainien, Volodymir Zelensky, qui n’a cessé de demander aux entreprises européennes de cesser de faire affaire avec la Russie.
Le scandale est que Renault qui possédait jusqu’avant-hier 67,69 % dans AvtoVAZ, le fabricant des Lada, en plus d’une filiale Renault Russie a vendu ses actions, représentant 2.2 milliards d’euros, à un institut public russe de recherche en automobile et à la ville de Moscou, pour une somme d’un rouble seulement.
Ce coup est d’autant plus dur pour le constructeur automobile français qui, il y a peu, avait la plus grande exposition en Russie, comparé à ses concurrents, surtout américains. Les deux modèles de véhicules les plus vendus en Russie, la Lada Vesta et la Lada Granta, sortaient de ces usines. En 2012, il a rendu au moins 500.000 véhicules, dont près de 400. 000 Lada. Par ailleurs, Renault réalise 18 % de ses ventes mondiales en Russie qui est son second marché après la France. Par contre, le grand constructeur américain, Ford, qui doit se frotter les mains en regardant le français prendre l’eau, n’a commercialisé en Russie que 21.000 véhicules l’année dernière.
Une nationalisation qui ne dit pas son nom
Ce qui choque davantage les observateurs et autres analystes, est qu’en voulant punir la Russie, on constate que l’occident rend l’État Russe encore plus fort. Car, avec ce type de ventes, on assiste à la nationalisation des entreprises occidentales de la Russie sans que personne ne soit offusqué. Ce qui serait impossible dans d’autres circonstances.
La Russie avait d’ailleurs vu cela venir et s’en réjouissait ouvertement. Il y a presque deux semaines, Denis Mantourov, le ministre russe du Commerce, avait déclaré que « Renault a décidé de transférer sa participation dans AvtoVAZ à Nami, et Renault Russie sera racheté par le gouvernement local de Moscou. Le rachat d’AvtoVAZ se faisait pour un rouble symbolique. On voit mal comment le montant de la cession de Renault Russie pourrait être supérieur à un rouble. »
En France, le malaise est grand, malgré l’apparence du triomphe du « politiquement correct » sur les intérêts purement commerciaux. « Aujourd’hui, nous avons pris une décision difficile, mais nécessaire, et nous faisons un choix responsable envers nos 45 000 salariés en Russie », affirme dans un communiqué Luca de Meo, le directeur général de Renault, avant de de préciser sa pensée au Figaro, en ces termes : « Le marché russe va continuer à souffrir. C’est la conséquence des sanctions économiques qui sont prises relativement vite, mais, selon notre expérience, mettent beaucoup d’années à être levées. Dans ces conditions, les usines ne produisent pas et brûlent du cash. Et nous aurions dû faire face à la faillite. »