Ukraine-Russie : l’Afrique bénéficiaire de la rupture de la dépendance énergétique de l’Europe envers la Russie
Le jeudi 21 avril 2022, la République du Congo a signé avec la société italienne d’hydrocarbures « ENI.MI » un accord pour augmenter l’approvisionnement de l’Italie de plus de 4,5 milliards de mètres cubes (bcm) par an. Dans le cadre de cet accord, le groupe énergétique prévoit, dès 2023, le développement accéléré d’un projet de gaz naturel liquéfié (GNL) d’une capacité, à terme de 4,5 milliards de m3.
Le gouvernement Italien estime que le partenariat avec la République du Congo dispose d’« un grand potentiel de croissance» à court et moyen terme. Pour lui, il s’agit de construire des nouveaux partenariats énergétiques avec de nombreux pays « amis ».
Dans sa quête de l’indépendance énergétique envers la Russie, l’Italie est en train de multiplier les accords avec divers partenaires africains dont notamment l’Egypte, l’Algérie, l’Angola et le Congo. Une délégation italienne de haut niveau conduite par le ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio et le ministre de la Transition écologique Roberto Cingolani séjournait en Angola et au Congo pour finaliser les différents contrats. C’est dans ce cadre que l’Italie a signé avec l’Angola le mercredi 20 avril un accord séparé pour l’approvisionnement d’entre 1 et 1,5 milliard de mètres cubes de gaz. Il a également signé des accords similaires avec l’Algérie et l’Egypte.
L’Italie s’approvisionne à 40 % en gaz auprès de la Russie. Elle a fait de la diversification de ses sources d’énergie une priorité depuis le début de la guerre en Ukraine qui a déclenché des sanctions occidentales contre la Russie qui font planer la menace d’une rupture d’approvisionnement. Le pays s’est fixé comme objectif d’atteindre l’indépendance vis-à-vis des importations du gaz russe d’ici le second semestre 2023. Il souhaite remplacer les 29 milliards de mètres cubes de gaz qu’elle reçoit chaque année du russe Gazprom (GAZP.MM).