Russie-Ukraine : les sanctions contre la Russie font déjà des victimes en Occident !

La guerre en Ukraine fait des victimes au-delà du champ de bataille. Certes, les sanctions économiques mettent les entreprises russes au premier plan des victimes loin des bruits de bottes. Cependant, c’était sans compter sur les effets boomerang sur leurs propres entreprises que les occidentaux se sont empressés à sévir en Russie. L’une des premières victimes mondiales s’avère être le leader du streaming, Netflix, qui subit des pertes et annonce même vouloir les compenser par la publicité.

Netflix Inc (NFLX.O) a déclaré ce mardi 19 avril 2022 que l’inflation, la guerre en Ukraine et la concurrence féroce ont contribué pour la première fois à la plus grosse perte d’abonnés de son histoire. Qui pis est, Netflix prévoit des pertes plus importantes à venir, marquant un brusque changement pour cette société de streaming qui a pourtant bien prospéré pendant la pandémie de COVID 19.

Au total 200.000 abonnements perdus au premier trimestre. La suspension du service en Russie après l’invasion de l’Ukraine a entraîné la perte de 700 000 membres à tel point que Wall Street a fait chuter le mardi dernier les actions du géant du streaming de 26% et a effacé environ 40 milliards USD de sa valeur boursière.

Depuis janvier 2022, la société a perdu près de la moitié de sa valeur. Cette situation l’incite à proposer une version moins chère du service avec de la publicité, en s’alignant sur des offres similaires à celles de ses rivaux, HBO Max et Disney+.

Netflix prévoit de perdre 2 millions d’abonnés, malgré des nouvelles « séries » télévisées attendues. Bien qu’elle ait enregistré au premier trimestre de l’année 2022, grâce à plusieurs autres opérations financières, une augmentation de 10% de ses revenus pour atteindre 7,87 milliards USD, toutefois cela reste légèrement en deçà des prévisions de Wall Street. Le bénéfice net déclaré par action était tout de même de 3,53 USD, surpassant le consensus de Wall Street de 2,89 USD.

Cette tendance à la baisse concerne également les autres actions liées au streaming vidéo dont notamment Roku (ROKU.O) qui perd plus de 6%, Walt Disney (DIS.N) en baisse de 5% et Warner Bros Discovery (WBD.O) en baisse de 3,5%. Le PDG de Netflix, Reed Hastings, blâme pour cela, non seulement la guerre, mais aussi la concurrence, le nombre croissant de comptes partageant des mots de passe et la morosité actuelle de l’économie.

Plusieurs facteurs en jeu

La société reste optimiste quant à l’avenir du streaming. Elle explore déjà les moyens de tirer des revenus des 100 millions de foyers qui la regardent à travers des comptes partagés, dont 30 millions aux États-Unis et au Canada. Pour faire face à la concurrence, Netflix tente de se concentrer de plus en plus sur d’autres parties du monde, au-delà des Etats-Unis, et investit dans le contenu en langue locale.

Depuis 2021 on assiste littéralement à une escalade très rapide des « guerres du streaming ». Les fournisseurs des services de streaming ont dépensé 50 milliards USD en nouveaux contenus l’an dernier seulement. Ce qui représente une augmentation de 50 % par rapport à l’année 2019. Cette concurrence intense n’est pas sans conséquence même sur des rivaux de Netflix comme Amazon.com (AMZN.O), des sociétés de médias traditionnelles telles que Walt Disney, la nouvelle Warner Bros Discovery et des nouveaux venus à court d’argent comme Apple. Inc (AAPL.O).

Plusieurs formes de divertissement avec les générations Z et Y

Avec l’évolution rapide de la technologie, il convient de noter aussi que les services de streaming ne sont pas la seule forme de divertissement en lice. La dernière enquête sur les tendances des médias numériques de Deloitte, publiée fin mars, avait révélé que la génération Z, ces consommateurs âgés de 14 à 25 ans, passe plus de temps à jouer à des jeux qu’à regarder des films ou des séries télévisées à la maison, ou même à écouter de la musique. La majorité des consommateurs de la génération Z et de la génération Y interrogés avaient déclaré qu’ils passaient plus de temps à regarder des vidéos créées par les utilisateurs comme celles sur TikTok et YouTube qu’à regarder des films ou des émissions sur un service de streaming.

Les RD-Congolais optimistes malgré les soucis de gouvernance des télécoms

Cependant, cfinances.com estime quand même que dans une certaine mesure ces facteurs confluents pourraient bénéficier aux consommateurs rd-congolais grâce à la baisse des prix que cela va engendrer. Malheureusement, les consommateurs sont victimes de la mauvaise gouvernance dans le domaine des télécoms. C’est le cas, depuis trois ans, des taxes étouffant ce secteur à la lumière du tristement célèbre « RAM » dont la députée nationale Inagosi réclame aujourd’hui le remboursement des consommateurs.

Par ailleurs, la différence de la qualité d’accès et des prix de l’internet en Rd-Congo, comparé à la majorité de ses voisins notamment le Rwanda, demeure inquiétante.

Et malgré tout, au pays de Lumumba où l’internet constitue non seulement un luxe, une denrée rare, mais aussi un bien trop ponctionné par le régime Tshisekedi avec une taxation sans pareille, certaines familles s’efforcent de rester au diapason de l’évolution mondiale en s’abonnant moyennant des factures colossales aux services de streaming.

Sha Nzovu

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