Russie-Ukraine : la pénurie d’énergie en Occident, une opportunité d’affaire pour l’Afrique

Source photo : JDD

Depuis la réponse russe aux sanctions occidentales en fermant les vannes du gaz qu’elle distribuait en Europe, la pénurie envoie les états et investisseurs occidentaux dans les bras africains.

L’Allemagne, un des pays qui peinebt déjà à se chauffer ou tourner ses usines, veut mettre la main sur l’hydrogène namibien.

La banque allemande de développement KfW a entamé, au début de cette semaine, des négociations avec le gouvernement namibien et le consortium franco-allemand Hyphen Hydrogen Energy sur le financement d’un projet d’hydrogène vert d’une valeur de 10 milliards US.

Avec ce financement, sous forme de prêt ou garantie de l’État, ce projet devrait produire 20 térawattheures d’électricité par an. 25% de cette production suffirait à couvrir les besoins de la Namibie et le reste est destiné à l’exportation vers l’Europe.

Le développement du complexe de production d’hydrogène vert situé dans la ville côtière de Lüderitz (sud de la Namibie) avait été attribué en novembre 2021 au consortium Hyphen Hydrogen Energy à l’issue d’un appel d’offres lancé par le gouvernement namibien.

L’Afrique au chevet de l’Europe

Déjà en avril dernier, la société italienne d’hydrocarbures « ENI.MI » avait signé un accord avec la République du Congo pour augmenter l’approvisionnement de l’Italie de plus de 4,5 milliards de mètres cubes (bcm) par an. Dans le cadre de cet accord, le groupe énergétique prévoit, dès 2023, le développement accéléré d’un projet de gaz naturel liquéfié (GNL) d’une capacité, à terme, de 4,5 milliards de m3.

Le mois dernier, le Mozambique a officiellement commencé à exporter du gaz naturel liquéfié (GNL). Une première cargaison de gaz a été produite à l’usine offshore Coral Sul, gérée par le groupe italien Eni.Mi.

On peut aussi citer le projet gazoducs Trans-Saharan Gas-Pipeline (TSGP), appelé également « Nigal » (des initiales du Nigeria et de l’Algérie) qui doit relier les gisements du delta du Niger aux installations gazières de Hassi R’Mel. Ce gazoduc traversera le Nigeria sur 1 037 km, puis le Niger sur 841 km, avant de parcourir l’Algérie sur 2 310 km. Le gaz naturel sera ensuite acheminé par canalisation en Espagne et en Italie, les portes d’entrée du marché européen. Le Nigeria a environ 5.300 milliards de m3 de réserves en gaz naturel nigérian, de quoi changer les donnes sur le marché occidental.

Dieu merci Mayuma

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