Retombées du code minier de 2018, les dépôts bancaires sont passés de 5,63 milliards à 10,33 milliards Usd ! 

C’est franchement un véritable coup de pouce, ce nouveau code minier au niveau du système financier de la RDCongo. Depuis qu’il produit ses effets sur terrain, les choses ont réellement bougées et cela, au mieux des intérêts et banques commerciales exerçant dans ce pays et, par ricochet, de l’état congolais.  

Ce n’est pas Cfinances.Info qui le dit, mais bien l’une des institutions de Bretton wood, le très crédible Fond monétaire international (FMI), qui le révèle au terme d’une étude sur le système financier du pays de Lumumba que ses services ont menée, en février 2022.

Dans son rapport y relatif, le FMI renseigne que le total de dépôts dans les banques commerciales en RDCongo est passé de 5,63 milliards USD en mars 2020 à 10,33 milliards USD en septembre 2021, suite aux dispositions de ce nouveau code minier qui impose aux entreprises minières notamment le rapatriement de 60% de leurs revenus après-vente sur le marché international. Néanmoins, observe – t – il,   le système financier congolais est petit, très concentré et  largement dominé par des banques. Cela est bien visible à travers des actifs financiers,  qui  s’élèvent  à 24,7 % du PIB (2021), et les actifs des banques, composant 97 pourcent du système financier.

Les experts du Fonds notent qu’il y a trois types de banques en RDCongo, à savoir : 4 banques locales, 9 panafricaines et 2 banques internationales.  Deux banques détiennent 55% des actifs du système bancaire. Environ 90% des crédits sont localisés dans deux des 26 provinces à savoir Kinshasa et Haut-Katanga.

Quant aux excédents de fonds détenus par les banques, ils affirment que cela résulte essentiellement des dépôts en monnaie étrangère, qui ont doublé depuis le début de la pandémie en conséquence des obligations de rapatriement de devises plus élevées, mais aussi le fait que la plupart des clients des banques préfèrent épargner en ces monnaies plutôt qu’à la devise nationale. D’où, le degré extrêmement élevé de la dollarisation du système bancaire et sa surliquidité. A ce sujet, il faut rappeler qu’en septembre 2021, les dépôts en devises dans les banques commerciales représentaient environ 85 % du total des dépôts.

Par ailleurs, les experts du FMI ont identifié quelques points de vulnérabilité de notre système financier, à l’issue d’une mission, cette fois – là, de Revue de la stabilité du secteur financier (RSSF) effectuée toujours en RDCongo du 05 au 28 janvier dernier par son Département des marchés monétaires et de capitaux. Il s’agit notamment de la faiblesse des fonds propres du système bancaire, la difficulté à évaluer les prêts non-performants (PNP) suite aux mesures COVID-19, les risques liés à la dollarisation financière et  la rupture des relations de correspondants bancaires (RCB) du fait du “de-risking” mais aussi la centralisation des liquidités des filiales chez les maison – mères à l’étranger.

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Papy Mayuma

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