RDC : Une rencontre, une réunion de plus autour de la lutte contre la corruption ?
L’agence près du chef de l’État en charge de la prévention et de lutte contre la corruption (APCL) a lancé à Kinshasa, ce lundi 29 novembre 2021 des travaux de validation de la stratégie nationale actualisée de lutte contre la corruption. Cette initiative connait l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Selon les organisateurs, l’objectif final est de produire un outil, mis à jour à caractère national, qui répond aux enjeux actuels et s’alignant sur les standards internationaux. Un objectif qui parait flou et vague, non seulement selon la rédaction de cFinances, mais aussi de certains participants à ces travaux. Au regard des instruments internationaux auxquels la RD-Congo a adhéré et qui, en vertu de la constitution congolaise ont une certaine primauté, les analystes se demandent le pourquoi de la « congolisation » de la Convention des Nations Unies contre la corruption et la convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre ce fléau, lorsque la corruption indépendamment du lieu.
Mais selon les organisateurs, cette stratégie contiendrait déjà un ensemble des textes et dispositions bien élaborés lors de diverses activités organisées par l’Etat congolais. Mais cette stratégie n’aurait jamais vu le jour à cause du climat politique peu favorable pour lutter efficacement contre la corruption. « La lutte contre la corruption s’est faite dans un cadre légal général non actualisé, obsolète privé d’un ancrage politique et distant de la volonté tout azimut de lutter contre ce fléau qu’est la corruption. Depuis son accession à la magistrature suprême, le chef de l’Etat s’est illustré par son engagement politique pour une lutte sans merci contre les antivaleurs dont la corruption »., fait remarquer Thierry Mbulamoko, coordonnateur de l’APCL
Il faut noter, qu’en sa qualité de coordonnateur de l’exécutif national, la ministre de la Justice a réaffirmé sa détermination pour la mise en œuvre et l’exécution des résolutions de ces travaux. Cependant, il faut se poser la question actuellement du sort réservé à des dossiers portés à la connaissance du patron des magistrats congolais soit pas l’Inspection générale des finances ou par la clameur publique, via la presse, impliquant les dirigeants actuels et passés ?
Toutefois, les participants saluent la présence des délégués de l’Inspection générale des finances (IGF), de la Cellule nationale des renseignements financiers (CENAREF), de l’Observatoire du code d’éthique professionnel (OSCEP), de la Coordination pour le changement des mentalités, des organisations de la société civile et des agents des ministères de la justice, fonction publique, et commerce extérieur à ces travaux. Ils espèrent que ce n’est pas une réunion de trop au dépens des maigres moyens publics pour le bonheur des organisateurs. Il faut noter que selon les député élu de Luiza, Deli Sesanga, l’APCL est une des agences budgétivore qu’il faille supprimer pour réduire le train de vie des institutions.