RDC – Socoda : Nyoka Longo succombe !
Son maintien à la tête du conseil d’administration de la société congolaise des droits d’auteurs et des droits voisins (Socoda) ne tenait déjà plus qu’à un fil mais, avec la convocation urgente de l’assemblée générale par la ministre de la culture et arts, il faut maintenant croire que cette corde va irrémédiablement se rompre, défenestrant au passage le président Jossart Nyoka Longo de son strapontin, du fait surtout de la désapprobation de sa gestion par la grande majorité de sociétaires – qui avaient très récemment battu le pavé pour exiger qu’il cesse d’être PCA- et l’assurance d’un ‘‘vote – sanction’’ en sa défaveur.
Le texte du requiem devrait être déjà composé…
Le texte du requiem devrait être déjà composé, pour l’actuel président du conseil d’administration de la Socoda, Jossart Nyoka Longo. La grande exigence de contestataires de sa gestion vient de trouver gain de cause auprès de la ministre de la culture, arts et Patrimoines. Cela, par la convocation en toute urgence de l’assemblée générale de ladite société, ce jeudi 29 décembre 2022, au Musée national, sur l’avenue Triomphal, dans la capitale de la RDCongo. Objectif de cette assemblée : résoudre la crise qui secoue la Socoda et lever les nouvelles options en vue de la bonne marche de cette coopérative crée par l’état en vue de la collecte et la répartition des droits des artistes, toute discipline confondue. Une manière donc, aux dires d’observateurs avertis, d’obtenir en douce et statutairement le départ de Nyoka Longo de la présidence du conseil d’administration de l’organisme chargé de la collecte et la distribution des dividendes issues de l’exploitation d’œuvres de sociétaires par des tiers.
La crise au sein de cette société serait provoquée par des « agissements peu orthodoxes » de l’actuel président du conseil d’administration, Nyoka Longo. La grande majorité de sociétaire l’accuse en effet de mauvaise gestion, de détournement et de dictature. Mais aussi et surtout d’avoir délibérément violé les statuts de la Socoda, notamment en s’attribuant un salaire mirobolant, de près de 30 fois supérieur à celui (3.000 USD par mois) que s’était illégalement octroyé feu Verkys Kiamuangana Mateta, fait qui avait valu sa déchéance.
Cette sentence dont la majorité de sociétaires aimerait…
Une sentence donc que la majorité de sociétaires aimerait voir appliqué sur le « vieux Bombas », mais ce dernier fait le dos rond, d’où la crise… Pour les contestataires de « Ya Nioch », la solution durable à cette crise requiert au préalable le départ de ce dernier de la présidence du conseil d’administration de la Socoda, pour tant de crimes de gestion. « Sinon, c’est l’assemblée générale qui devait se charger de régler son cas, à défaut, comme c’est le cas, d’un départ volontaire du concerné », précise une source ayant requis l’anonymat. En convoquant cette assemblée, la ministre de tutelle Cathérine Kathungu Furaha serait – t – elle dans le »complot » contre l’actuel PCA ?
Ce n’est, en tout cas, pas ce que pense son cabinet. Des membres contactés par cfinances.info insistent sur le fait que l’intervention de leur patronne ne viole aucune règle en la matière et donc c’est à tort que certaines langues la mêlent aux « histoires absurdes ». Peine perdue, car pour l’entourage de Nyoka Longo, la ministre fait effectivement partie de ce qu’ils qualifient de complot contre « ya Jossart » !
Ce dernier en serait même si convaincu qu’il aurait porté l’affaire devant le conseil d’état. Au motif, que la décision de Cathérine Kathungu Furaha serait en conflit avec les textes de la Socoda ; ainsi, cette instance judiciaire devait donc tirer toutes les conséquences qui s’imposent, en prononçant notamment l’annulation de la mesure portant ladite convocation de l’assemblée générale.
Cette démarche a peu de chance d’aboutir, s’il n’en a pas déjà aucune
Cependant, cette démarche a peu de chance d’aboutir, selon plusieurs sources. Cela, non seulement que la ministre est dans son bon droit de rechercher la paix et la cohésion sur une entité qui relève de sa juridiction, mais aussi parce que « les preuves contre l’incriminé est si probantes qu’on ne verrait en quoi le recours à l’assemblée générale serait un crime pour le conseil d’état. Surtout en cette période pré – électoral, où la moindre désapprobation de la majorité sur une matière donnée est à éviter absolument par le pouvoir qui ambitionne de rempiler…
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