RDC : Rareté ou pénurie du carburant, le gouvernement trouve sa survie dans le jeu de mots

Désormais, les stations-services de Kinshasa fermeront à 22 heures, comme résolu entre le ministère des Hydrocarbures et les responsables des sociétés commerciales de vente de carburant installées à Kinshasa le dimanche 22 mai 2022. Visiblement, c’est une stratégie pour arriver à bien gérer le niveau de stock des produits pétrolier actuellement disponible.

Tous les signaux semblent être au rouge. Certains réservoirs des stations-services de la ville de Kinshasa sont déjà secs. Du côté du ministère des hydrocarbure, on ne veut pas parler de la pénurie mais plutôt de rareté. « Il n’est pas question de pénurie des produits pétrolières à Kinshasa, mais il existe plutôt des cas isolés de rareté. Je rassure que la situation est sous contrôle », a déclaré M. Nkuba, directeur de cabinet au ministère des Hydrocarbures, qui rassure les distributeurs sur un fond des promesses d’une solution «immédiate» au problème qu’il a attribue au ravitaillement.

Si à Kinshasa, le gouvernement peut encore se permettre le jeu de mots, à l’est du pays, la pénurie est criante. Le directeur de cabinet du ministre l’a reconnu et promis, aux distributeurs restés sceptiques, l’arrivée des bateaux qui ramèneraient des produits pour assurer la continuité du ravitaillement et éviter la pénurie.

Le kérosène : le gouvernement jette l’éponge

Une preuve que la RD-Congo est déjà prise à la gorge est la décision à l’égard des sociétés aériennes internationales qui, désormais, ne bénéficieront plus des subventions en kérosène pour les vols internationaux atterrissant en RD-Congo.

Manque d’argent ? Non, le problème est ailleurs. Depuis quelques semaines les réservoirs de kérosènes de l’aéroport international de Ndjili à Kinshasa sont presque vides. Plusieurs experts blâment le manque de planification de la part du ministère en charge que le contexte de hausse mondiale des prix ne vient que mettre à nu.

Cette situation provoque déjà une perturbation de vol qui peut se transformer en une véritable crise. On constate des perturbations, notamment des vols retardés, reprogrammés ou carrément annulés. La seule action prise par le ministère des Hydrocarbures à ce jour est de conseiller aux compagnies aériennes de suspendre la vente de leurs billets afin d’éviter la grogne.