RDC : N. Kazadi se moque de la loi, en fixant le salaire de Kabila à 75% de la liste civile !
La décision de réduire le salaire de l’ancien président Joseph Kabila que venait d’annoncer le ministre des finances et de l’économie, le trop hautain Nicolas Kazadi, continue de susciter des réactions (très) pimentées au sein de l’opinion RD – Congolaise. Si pour les inconditionnels de Félix Tshisekedi, cette mesure constitue une (autre) occasion d’afficher « leur triomphalisme à courte vue »- pour reprendre l’expression d’un internaute-, elle suscite par contre beaucoup d’interrogations auprès des observateurs avertis.
« De quel droit peut- t – il ainsi fixer le salaire d’un ancien président ? », se demande Teti Mulula, un acteur de la société civile. Au fond, ce dernier, comme la plupart d’intervenants de cette catégorie, ne remet pas en cause l’esprit ou cette volonté de voir les honoraires de l’ancien président sensiblement réduits et ramenés à un niveau raisonnable, « mais cela doit se faire dans les normes », précisent – t – ils. « La loi sur les anciens présidents n’est pas un arrêté ministériel, qui peut être annulé, abrogé ou corrigé par le ministre sectoriel », rappelle notre juriste – maison.
« Elle ne peut donc être modifiée que par le parlement, parallélisme des formes » oblige !
Votée par les deux chambres du parlement, cette loi a été déclarée conforme à la constitution par la cour constitutionnelle avant d’être promulguée par l’ancien président de la République. « Elle ne peut donc être modifiée que par le parlement, au nom du parallélisme des formes ; il n’appartient donc pas un ministre de se réveiller un bon matin et s’attribuer un tel pouvoir », pense un autre internaute. « Non ! La loi permet au ministre ayant le budget dans ses attributions d’émettre un avis avant la mise en œuvre d’une disposition légale et retarder son application, pour des raisons liées à des difficultés au niveau de la trésorerie, comme c’a été le cas avec la disposition constitutionnelle relative à la gratuité de l’éducation de base », tente de rectifier un autre, visiblement au frais de la procédure en la matière. Mais, précise – t – il, cela se fait toujours « avec l’autorisation, même indirecte, du parlement ».
Mais il se trouve que ce n’est pas le ministre du budget mais son collègue des finances qui a pris cette décision. A travers un article, cfinances.info avait déjà attiré l’attention sur les comportements de Nicolas Kazadi, qui se croit tout permis au point de tenter de déflagrer l’économie RD – congolaise, par des mesures totalement inopportune pour le pays, à l’instar de celle relative à la dédollarisation de l’économie nationale. Dans sa récente sortie à la Radio Top Congo, le concerné a d’ailleurs reconnu son forfait, en précisant que c’est à cause de cette mesure que le Francs congolais a totalement dévissé face au dollar, soit à 2.300 CDF le dollars américain contre deux milles à la dernière semaine de décembre 2022. Le ministre des finances avait en effet affirmé que la dépréciation actuelle de la monnaie nationale serait en partie liée à la paie, par ses services, d’une partie de la dette intérieure en Francs congolais, ce qui mit la pression sur le marché de changé. Le congolais n’ayant pas encore confiance à la devise nationale. Si ce ministre s’était au moins donné la peine de lire cfinances.info…
La loi parle de 30% de la liste civile, au lieu de 75 comme décidé par le trop puissant Nico
Plus pointilleux, d’autres avancent que la violation faite par Nicolas Kazadi ne se limite pas qu’à la forme. « Mais il est déjà au fond quand il se permet d’élargir l’assiette de pourcentage à déduire de la liste civile de l’actuel chef de l’état », fait observer un autre internaute à l’identité cachée sous un nom d’emprunt. Tout en rappelant que la loi sur les anciens présidents parle plutôt de 30%, au lieu de 75 comme décidé par le trop puissant ministre des finances. « A mon avis le problème ne se situe pas au niveau du salaire (ou mieux des honoraires de l’ancien Président de la RDC), ça c’est déjà un acquis et on n’y peut rien », essaie de recadrer Guy – Bertrand Mungimur, dans un e-mail à votre journal, la veille de la publication de l’article relatif à la décision illégale annoncée par Nico- pour les intimes ! « Si nous devons changer les choses maintenant, nous devons aller à la base, c’est-à-dire, au niveau du revenu de l’actuel Président et statuer définitivement pour l’avenir. (..) Baisser le salaire du président de la République à un niveau raisonnable par rapport aux revenus du pays, tout en revoyant aussi les revenus de différents dignitaires qui aura aussi comme conséquence l’équilibre des revenus du petit fonctionnaire de l’État. Quand tout cela sera fait de manière objective, vous allez vous rendre compte il ne se posera pas de problème d’autant plus que nous reconnaissons Mr JKK comme Ex-Président Élu “2 fois” et Sénateur à vie» (Sic).
Félix Tshisekedi subira les retombées de ses actions actuelles
Et notre correspondant de prêcher la bonne nouvelle, comme s’il était pasteur de l’évangile du Christ : « Ne cherchons pas à régler des comptes mais plutôt protégeons le futur ». Puis : « Si aujourd’hui Mr Félix – Antoine Tshisekedi occasionne cette révision de manière subjective, un jour, il rejoindra la classe de sénateur à vie en tant que Ex-président et subira les retombés de ses actions actuelles », conclut – t – il.
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