Rdc : Matata démystifie les »performances économiques » du régime Tshisekedi !

Augustin Matata Ponyo Mapon, ancien premier ministre de la RD – Congo (2012 – 2016)
C’est véritablement un coup dur pour l’image du régime de Félix Tshisekedi, les propos tenus par Matata Ponyo Mapon, lors de la sensibilisation à l’enrôlement le 28 janvier dernier à l’intention particulièrement des membres de son parti Leadership et gouvernance pour le développement (LGD), sur les réalisations économiques de cette législature. Alors qu’avec rodomontades les thuriféraires de ce régime présentent (très) insolemment leurs accomplissements dans l’économique comme de performances extraordinaires – jamais connues depuis qu’existe la RD – Congo-, le sénateur Augustin Matata affirme, lui, tout le contraire. Pire, il s’en moque éperdument ! A ses yeux donc, tout ce qui se raconte sur les réalisations économiques de cette gouvernance n’est que de jolies clochettes émises par des pièces de monnaies dont la valeur marchande ne représente cependant pas grande chose !
Les performances tant vantées ne sont rien d’autres qu’un écran de fumée destiné…
A suivre cet ancien premier ministre- que d’aucuns considèrent comme le plus compétent en terme de réalisations que le Congo n’a jamais connu-, les performances tant vantées ne sont rien d’autres que de la mystification, un écran de fumée plutôt destiné à masquer la triste reculade du pays, par rapport notamment aux Objectifs du millénaire pour le développement durable (OMDD), que la RD – Congo avait, dans son document de la stratégie de croissance et de la réduction de la pauvreté (DSCRP), prévu d’atteindre à l’horizon 2030. Il suffit donc, pour s’en convaincre, de voir l’état actuel du cadre macro – économiques de la Nation de Lumumba, avec notamment des indicateurs suivants : premièrement, le taux de croissance économique du PIB par habitant bien que positif (1,4%), reconnait – il, « est largement insuffisant pour relever le niveau du revenu réel de la population de façon significative ». De 2012 à 2026, lorsqu’il fut à la primature, ce taux était de 3,3%.
On dira qu’à l’époque, il n’y avait tous ces défis auxquels l’économie nationale est confrontée durant ces quatre dernières années, à savoir : la paralysie de l’économie mondiale pour cause de la pandémie du covid – 19 et des effets néfastes sur ce cadre en lien avec la poursuite de la guerre russo – otanienne par l’Ukraine interposée.
Alors que ce régime a hérité d’un cadre économico – financier plus favorable que jamais
Mais il faudra quand même reconnaitre qu’en dehors du contexte actuellement plus propice, l’actuel régime a hérité d’un cadre financier tout aussi favorable, avec notamment l’apport du code minier de 2018, la fin des exonérations notamment dans le secteur extractif, l’effectivité de la numérisation de la chaine de recettes, l’application de la loi sur les finances publiques (Lofip), la flambée des cours du cuivre et du cobalt sur le marché international du fait à la fois de la reprise économique post – coronavirus et de la guerre en Ukraine mais aussi et surtout de la transition énergétique.
Deuxièmement, le taux d’inflation qui est relativement élevé. A 9% en moyenne annuelle, ce taux grève le pouvoir d’achat de peuple d’en bas, estime ‘‘l’homme à la cravate route’’. De 2009 à 2011, période au cours de laquelle ce dernier dirigeait le ministère des finances, le taux d’inflation en moyenne annuelle était de 2,6%, souligne cet ex – cadre de la formation chère à Joseph Kabila.
En troisième lieu, le taux de change du Franc congolais par rapport au dollar américain qui continue à se déprécier. De 900 Francs congolais et 1.600 Francs congolais le dollar américain, respectivement en 2016 et en 2018, la devise nationale s’échange actuellement à 2.300 CDF le dollar.
En quatrième lieu, des réserves « factices issues notamment d’un endettement extérieur auprès des institutions internationales qui hypothèquent l’avenir des générations futures, après l’atteinte du point d’achèvement qui a permis d’effacer près de 10 milliards de dollars américains ». Pour lui donc, ces réserves ne reflètent nullement le niveau d’activité économique et des comptes extérieurs du pays « qui restent déséquilibré ».

Cinquièmement, l’ancien fonctionnaire de la Banque centrale du Congo évoque pêle-mêle « la densification de la circulation fiduciaire hors banque » et la « dollarisation » continuelle de l’économie congolaise mais aussi « le dysfonctionnement du secteur bancaire » marqué notamment par le plafonnement de retrait en devise étrangère. Une mesure qu’il juge anti – économique, car aux antipodes de la liberté de mouvement des fonds son gouvernement avait privilégiée, dont le résultat a été notamment cette croissance économique soutenue, à presque deux chiffres en 2014.
Des recettes en hausse servant cependant à alimenter la corruption à grande échelle !
Par ailleurs, le président de LGD n’a pas manqué de s’attarder sur les finances publiques. Pour lui, celles – ci, au – de la propagande, ne sont jamais capables « d’assurer le paiement régulier des salaires de fonctionnaires, de permettre d’assurer le fonctionnement harmonieux des institutions étatiques et de pourvoir au financement des investissements publics capables de soutenir une croissance forte de l’économie dans les années à venir ». Quant au niveau que le pays a atteint aujourd’hui dans ce secteur, l’élu des élus de la ville de Kindu ne trouve pas à redire. Loin s’en faut ! Il regrette cependant que ces recettes, au lieu de booster l’économie la RD – Congolaise, servent malheureusement « à alimenter la corruption à grande échelle au travers le paiement de la dette intérieure et les financements des projets publics qui engouffrent des dizaines, voire des centaines de millions de dollars américains ».

Le Ministre des finances, Nicolas Kazadi, l’un des trop puissants du système Tshisekedi
La dernière série de corruptions ou de détournements, qui a fait grand bruit, c’est justement la réalisation des travaux d’infrastructures dans la ville de Mbuji – Mayi, chef – lieu de la province du kasai – Orientale dont est originaire Félix Tshisekedi. Sur 120 millions Usd décaissés pour la construction de l’université, la voire dans la ville et l’asphaltage d’une route d’intérêt capital, tout, alors tout, a disparu dans la nature ! Notons que sur le financement de cette institution universitaire, la présidence avait parlé de la somme de 42 millions Usd libérés. Par comparaison, l’Université Mapon à Kindu, l’une des plus prestigieuses du pays, n’avait coûté au promoteur et ses partenaires que 6,5 millions USD.
Départ de Tshisekedi, condition pour la remise de la RDC sur le chemin de l’émergence…
En conclusion, Matata Ponyo invite la population à s’enrôler massivement, seul moyen pour se choisir en décembre 2023, «non pas des dirigeants véreux, mais des vrais leaders ; non pas des détourneurs des fonds publics, mais des gestionnaires intègres ; non pas des démagogues mais des délivreurs de résultats ; non pas des jouisseurs mais des travailleurs ». C’est de cette façon que la RD-Congo pourra se remettre « sur le chemin de l’émergence et du développement », estime – t – il.
Lire aussi:
Le temps a eu raison sur la déraison pour Augustin Matata ponyo.