RDC: les exportations vers la Chine en hausse de 105%, avec un excédent de 3,5 milliards Usd !
En plein début d’orage avec la République Démocratique du Congo au sujet du contrat chinois, l’ambassadeur de chine dans ce pays, Zhu Jing s’est montré impassible, préférant mettre en exergue les excellents résultats de relations économiques ‘‘mutuellement avantageuses’’ entre les deux pays, depuis notamment l’avènement de Félix Tshisekedi au pouvoir. « Les échanges commerciaux entre la Chine et la République démocratique du Congo ont connu un tournant décisif ces dernières années atteignant 5,6 milliards de dollars au premier trimestre 2022, soit une croissance moyenne de 98% à la même période de 2021 », s’est- il empressé de relever, lors d’un échange hier avec des médias congolais. Avant de dire ce que le pays de Lumumba bénéficie réellement dans ces échanges.
L’excédent commercial de la RDC représente 1/3 des recettes budgétaires exercice 2022
Pour le diplomate chinois, la RDC gagne déjà des parts de marché importantes, notamment avec la production du cuivre et de cobalt qui est en très nette augmentation dans le pays, entrainant un accroissement considérable et constant des échanges entre son pays, l’empire du milieu, et le don béni qu’est la RD – Congo. « Ce sont des « chiffres impressionnants » qui témoignent à la fois la dynamique du partenariat entre les deux pays, mais aussi de la part dont bénéficie la partie congolaise dans cette coopération », affirme Zhu Jing.
Plus concrètement, ce dernier a assuré que les exportations de la RDC vers la Chine ont augmenté de 105%, au cours de la période sous examen, avec un excédent commercial de 3,5 milliards USD, soit une croissance annuelle de 116%. Pour les trois premiers mois de l’année, a – t-il ajouté, la RDC a déjà gagné 3,5 milliards de dollars « alors que le budget pour 2022 prévoit 9,9 milliards de dollars. Cela représente déjà un excédent commercial de plus d’1/3 des recettes budgétaires. Il s’agit donc d’une contribution non négligeable des investissements chinois aux finances publiques. Et c’est sans parler des impôts»
La production des sociétés minières à capitaux chinois a représenté 16% des recettes budgétaires de l’Etat congolais, en 2021. Ces entreprises ont payé 1,3 milliard USD d’impôts, sans compter d’autres formes de royalties (matériel ou en finances), selon le même ambassadeur chinois en RDC.
Des points de frictions au sujet du contrat chinois, que la RDC veux mordicus renégocier
S’il n’y a rien à redire sur ce point – là, les choses sont par contre assez différentes pour ce concerne l’accord minerais contre infrastructures avec la RD – Congo conclu par l’ancien président Joseph Kabila, dénommée ‘‘Contrat chinois’’. A ce sujet, le chef de l’état de la RD – Congo n’avait pas sa langue en poche, récemment au Forum économique mondial de Davos, en Suisse.
Pour lui, en effet, ce contrat « mal négocié » n’est pas équilibré, puisqu’il n’avantage seulement que de la partie chinoise qui en a énormément tiré profits au détriment de son pays. Ainsi, Félix Tshisekedi en appelle à sa réévaluation « Les Chinois, ils ont fait beaucoup d’argent et ont fait beaucoup de profit grâce à ce contrat (…) Maintenant, notre besoin est simplement de rééquilibrer les choses de manière à ce que cela devienne gagnant-gagnant », a – t – il déclaré à la presse.
L’accord avec la Chine a été signé à un moment où le Congo sortait de décennies de dictature et de guerre et où le président nouvellement élu Joseph Kabila avait désespérément besoin de financement. Il a obtenu que les entreprises chinoises investissent 3,2 milliards de dollars dans une mine de cuivre-cobalt et 3 milliards de dollars supplémentaires dans des infrastructures financées par les revenus de la min
Comme s’il voulait satisfaire l’occident dont la méfiance à l’égard de la chine est en train de prendre des proportions inquiétantes pour l’économie mondiale, Félix Tshisekedi s’est enfoncé dans un nihilisme total, au sujet précisément de ce contrat. « Aujourd’hui, la République démocratique du Congo n’en a tiré aucun profit. Il n’y a rien de tangible », a – t – il tranché.
Sur 6,2 milliards, 2,74 milliards décaissés dont 900 millions pour les infrastructures…
Pourtant, près de 2,74 milliards ont été décaissés par la partie chinoise, pour l’essentiel sous forme d’investissements minier, avec notamment la mise en place de Socomines, cette joint – venture chargée du remboursement des chinois. Dans cette enveloppe, 900 millions USD avaient servi à l’exécution de travaux d’infrastructures sur certaines provinces du pays dont la ville de Kinshasa. Ces travaux ont été interrompus, suite à l’insuffisance d’énergie électrique pour la production Socomines. Cette situation avait conduit les deux parties à trouver un palliatif qu’est la construction de barrage de Busanga. Ce barrage de 200 Mégawatt, financé totalement par la partie chinoise à hauteur de 670 millions USD, est opérationnel depuis le mois de mars de l’année passée. C’est dire…
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