RDC : la situation de fonctionnaires non – payés bientôt régularisée !
A lui seul, le phénomène faisait de la RDCongo un pays atypique. Avoir dans l’administration publique une catégorie de fonctionnaires et agents de l’état qui y exercent normalement sans cependant recevoir des rémunérations de la part de leur employeur, cela ne se voit qu’au pays de Félix Tshisekedi. Le fait est si notoire que pour désigner ces malheureux, on préfère recourir au sigle NP (Non – payés), attestant une certaine familiarité de ce phénomène au sein de la société RDCongolaise.
En marge du processus de recensement biométrique de tous les fonctionnaires et agents de l’état qui se poursuit au sein de la fonction publique, ce phénomène, qui remonte de longtemps constituant l’une des preuves de la désorganisation et du disfonctionnement de l’administration publique du premier pays francophone au monde, s’est invité au dernier conseil des ministres. Il a été amèrement introduit par le chef de l’état.
Fatshi rappelle le caractère sacré que revêt la rétribution salariale dans la vie de tout travailleur
A en croire à Patrick Muyaya, porte – parole du gouvernement, Félix Tshisekedi aurait fait savoir au conseil qu’il dispose des informations faisant état de l’exclusion de plusieurs agents et fonctionnaires de l’état du système de la paie, alors que ces derniers travaillent régulièrement et normalement pour l’état.
Selon des sources concordantes au sein de la fonction publique, ils sont des dizaines de milliers à se retrouver dans cette situation. Parmi eux, il y en a même qui ont fait plus de 15 ans sans recevoir un rond de l’état. Pour le président de la RDCongo, cette situation procède soit de la non – mécanisation des dits agents, soit de leur impossibilité d’accéder à leur rémunération par voie bancaire du fait des raisons qu’il n’a pas pu définir.
« Rappelant le caractère sacré que revêt la rétribution salariale dans la vie de tout travailleur et de détruire ces germes des frustrations sociales, le Président de la République a chargé le Vice-premier ministre, ministre de la Fonction publique, modernisation de l’administration et innovation des services publics, avec le concours du ministre d’État, ministre du Budget, ainsi que celui du ministre des Finances, à poursuivre le processus de la mécanisation des agents et fonctionnaires de l’état identifiés, certifiés et régulièrement inscrits dans le fichier de référence de l’administration publique », indique le compte – rendu lu par Muyaya.
S’agissant spécialement de la bancarisation de la paie des agents et fonctionnaires de l’état, a-t-il poursuivi, le Chef de l’Etat a demandé au Premier ministre de réunir autour de lui, les trois membres du gouvernement précités, ainsi que les acteurs concernés en vue de procéder à une évaluation diligente qui aura pour but de décrire les faiblesses du système pour ainsi envisager les solutions idoines à y apporter.
En clair, Tshisekedi fils voudrait que la solution à cette problématique soit trouvée et vite. Au regard de l’évolution du recensement biométrique et des échos qui nous parviennent en terme de l’élimination considérable du nombre de fictifs au sein de la fonction publique, il semble évident que la situation des dits fonctionnaires sera bientôt régularisée. Surtout que dorénavant le chef de l’état insiste sur l’amélioration de la situation sociale de la population en général et du fonctionnaire de l’état, en particulier.
Zoom sur l’opération d’identification en cours des fonctionnaires et agents de l’état
L’évaluation à mi – parcours de l’opération d’identification biométrique des fonctionnaires et agents de l’état, faite par le vice premier-ministre et ministre de la fonction publique – Jean-Pierre Lihau- a révélé l’existence de 380.000 « fictifs » sur les 450 000 que comptait notamment la ville de Kinshasa à l’arrivée de ce dernier à la tête de l’administration publique.
« Quand je suis arrivé, on m’a dit qu’à Kinshasa on comptait 450.000 fonctionnaires et 1 million 80 milles en provinces. Après que j’ai tout numérisé, le premier processus de certification nous donne 113.000 à Kinshasa et 600.000 à l’intérieur. Au deuxième processus, nous avons procédé à l’identification c’est-à-dire le fonctionnaire vient physiquement poser son empreinte digitale et se faire photographier. Et ceux qui sont dans ce processus aujourd’hui sont à 73.000 à Kinshasa et en provinces nous allons commencer le 15 septembre et à Kinshasa nous allons clôturer le 15 octobre », a-t-il fait savoir à la presse. . En outre, Jean-Pierre Lihau renseigne qu’à ce jour, 50 administrations sont déjà concernées au niveau central et il en reste 24 dont 9 déjà en cours.
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