RDC-Ceni : Kadima fait un dépassement pharaonique de 786% et décaisse dans la plus grande opacité !

Le président de la Commission électorale de la RD-Congo, Denis Kadima – le même !
C’est une preuve de plus sur l’incurie de l’équipe Dénis Kadima à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), après celle relative à la qualité approximative et très discutable de la carte d’électeur en cours de livraison notamment à Kinshasa. « On dirait une photocopie », a fait remarquer le cardinal Fridolin Ambongo, pendant qu’il pleuvait sur la « twettosphère Rd-congolaise » des commentaires autour d’un quidam qui se serait retrouvé avec la photo d’une autre que soi, alors que la carte était imprimée sous son identité ! A ces scandales donc- qui font frémir-, le président de la Ceni en avait déjà, semble – t – il, d’aussi croustillants que ça dans son placard. C’est le ministère du budget qui les dévoile ce mardi 27 décembre, au terme de son suivi budgétaire sur les dépenses de paiement pour le fonctionnement de cette institution d’appui à la démocratie, au cours de la période allant de janvier à octobre 2022.
Les données ESB relèvent comment les dépenses de fonctionnement ont explosé..
En effet, les données des états de suivi budgétaire (ESB), un examen du service technique du ministère du budget, relèvent que ces dépenses ont explosé à 49 millions de dollars américains sur des préisions de l’ordre de 6 millions USD, soit un dépassement astronomique du taux d’exécution de 786%. On note que le crédit alloué à la CENI au 31 octobre 2022, selon les RSB, est de 581 milliards CDF (290 millions USD), il est ventilé de la manière ci-après : Budget électoral :
500 milliards CDF (250 millions USD) ; Fonctionnement : 12 millions 693 CDF(6 millions 346 USD) ; Intervention économique, sociale,… : 176 millions 094 CDF (88 millions USD) ; Investissement sur ressources propres : 35 millions 046 CDF (17 millions 523 USD) ; Rémunération : 20 millions CDF (10 millions USD). S’agissant de l’exécution du budget de la CENI au 31 octobre 2022, les états de suivi budgétaire ne font allusion que de trois rubriques. Premièrement, le « Total paiement » qui a coûté à la CENI 119 millions 943 CDF (59 millions 971 USD) contre 484 millions CDF (242 millions USD), représentant 24,7 % de taux d’exécution. Deuxièmement, le « paiement de fonctionnement » qui a coûté à la CENI 99 millions 768 CDF (49 millions 884 USD) contre 12 693 millions CDF (6 millions USD), soit 786 % de taux d’exécution. Et troisièmement, le « Paiement rémunération » qui est évalué à 20 millions CDF (10 millions USD) contre 20 millions CDF (10 millions USD), soit 100 % du taux d’exécution.
L’Odep avait prévenu, il déplore aujourd’hui l’absence de transparence
Pourtant, dans un communiqué (dont l’extrait ci – dessous), l’observatoire de dépenses publiques (Odep) avait déjà sonné la sonnette d’alarme sur le risque d’une opération de maffia autour des crédits de la Ceni et formulé quelques recommandations à l’endroit du gouvernement, mais rien n’y fit.

Réagissant à ce rapport des ESB, cette organisation citoyenne de contrôle des finances L’ODEP déplore le manque de transparence dans la gestion des fonds alloués à la Ceni, s’inquiétant du fait que les états de suivi budgétaire ne mentionnent pas la mise à disposition des fonds pour les questions électorales en dépit des différents achats effectués par la CENI.
Le budget du processus électoral « n’est pas traçable ni au condensé hebdomadaire de la BCC, ni aux ESB du ministère du budget », précise le document du ministère du budget. Ce qui témoigne, selon l’ODEP, du manque de transparence.