RD-Congo : un nouveau barème de prix des carburants, solution partielle à la crise des pétroliers
En fin, il était temps de prendre le taureau par les cornes. Le ministère de l’Economie nationale a signé le mardi 25 janvier 2022 des arrêtés portant fixation du prix des carburants terrestres et d’aviation afin de mettre fin à la spéculation qui a élu domicile depuis décembre 2021.
Cependant, ces arrêtés ne concernent que les zones d’approvisionnement Ouest qui couvrent Kinshasa, Kongo-Central et le grand Bandundu.
On observe depuis ce matin une augmentation des prix des carburants d’environ 5%. En effet, le litre d’essence, à la pompe, est passé de 1995 à 2095 Franc congolais (Fc), soit de 0.98 cents à 1,05 dollar US et, celui du gasoil, est passé de 1985 à 2085, soit de 0.97 cents à 1,04 dollar US.
De leur côté, le pétrole reviendra à 1700 FC, soit 0,80 cents USD le litre et les carburants pour avion – jet A1 – coûtera désormais 1575,43 FC, soit 0,78 cents USD.
Cette nouvelle tarification était très attendue du côté des pétroliers pour mettre fin, on l’espère bien, au gel des stocks qui avait créé une spéculation et la volatilité des prix de l’or noir à la pompe sur toute l’étendue de la RD-Congo.
On observe aussi, par ailleurs, ce matin une stabilité du prix de transport en commun dans la ville de Kinshasa. Cette légère augmentation ne devrait pas avoir un impact considérable sur les prix des produits de première nécessité.
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Cependant, la fixation des prix n’était pas la seule revendication des pétroliers. Ils s’attendent à trouver un accord avec le ministre des Hydrocarbures au sujet des subventions du gouvernement dans le gel de prix. Ils souhaitent, vu la fluctuation économique de l’heure, que cette subvention leur soit payée trimestriellement et de manière régulière.
Avant la nouvelle tarification, la RD-Congo a eu un des prix des carburants les moins chers – 0,98 Cents dollar US – , après l’Angola et le Soudan du Sud, par rapport à ses 9 voisins. L’Angola et le Soudan (du sud ?), producteurs pétroliers, vendent le litre respectivement à 0,30 dollar US (troisième prix le moins cher au monde après le Venezuela et l’Iran) et 0,89 Cents dollar US. Alors qu’au Congo-Brazzaville, un autre pays producteur, le prix revenait à 1,23 dollar US.
Le prix le plus élevé est en République Centrafricaine où le litre est à 2,06 dollar D. Pour les experts, le prix centrafricain est le prix réel qui devait être fixé à la pompe en RD-Congo, sans la subvention de l’Etat qui permet aux pétroliers congolais de geler les prix.
Quoi qu’il en soit, la hausse des prix a été observée partout au monde, réalité que le ministre des Hydrocarbures a tenté d’ignorer pendant un mois. Les pétroliers espèrent voir la solution être trouvée dans toutes les zones d’approvisionnement et de manière durable.