Qu’est-ce que la RDC a cédé au Rwanda dans la Joint Venture SAKIMA-DITHER

Le 26 juin 2021 un protocole d’accord a été signé entre la société congolaise SAKIMA et une société rwandaise DITHER. Cet accord avait pour objectif de définir les termes de discussion menant à la création d’une nouvelle société commune (Joint Venture) que financera la partie rwandaise.

Une joint venture a pour finalité de bonifier l’exploitation des ressources tout en réduisant le coûts grâce à la combinaison des expertises des parties ainsi que permettre à chacun de pénétrer les marchés étrangers.

On ignore encore ce que DITHER, une compagnie que notre enquête au Rwanda n’a pue établir le portefeuille, au-delà peut-être du cash.

De son côté, la RD-Congo, par SAKIMA, prend un risque très élevé en mettant sur la table de négociation emplois des nationaux, l’expertise locale et surtout l’accès très large aux ressources naturelles.

En effet, SAKIMA, société anonyme est composée des plusieurs parts detenues par soit l’Etat congolais ou des sociétés étatiques. On y trouve la RD-Congo comme actionnaire majoritaire ainsi des société étatique telles que la GECAMINES SA, SODIMICO SA, la SNCC SA,  COMINIERE SARL, la SCIM SARL et CEEC.

Chacune de ces sociétés composant la SAKIMA est composé d’un capital détenu aussi en majorité par l’état congolais. Tenez, par exemple, la GECAMINES, la SNCC et la SODIMICO sont des entreprises publiques. Le capital social de la COMINIERE est détenu à 90% par l’état congolais à travers le ministère du portefeuille et à 10% par l’ex-INSS. Le capital social de la SCIM est détenu par l’État congolais, le FPI, l’ex-INSS, etc.

Ce qui choque davantage les experts en contrat minier, c’est le portefeuille que SAKIMA s’apprête à céder à une société dont l’expertise est inconnue dans ce secteur, voire une société qui, apparemment, n’a eu son existence que pour cette joint venture.

Le portefeuille minier de SAKIMA renferme un patrimoine constitué de 46 permis d’exploitation. Ces permis couvrent une superficie de plus au moins un million ha, répartis dans les provinces du Sud-Kivu, du Nord-Kivu et du Maniema.

Dans ces périmètres d’exploitation de SAKIMA on y trouve une panoplie de minerais rares et prisés. C’est le cas de la cassitérite avec une teneur de 70 % d’étain, de la colombo-tantalite fait de coltan et 17-40 % de tantale, du wolframite composé à 54 % de tungstène, de la monazite qui est une terre rare et de l’or dont la pureté est à 95 %. On y trouve également de l’argent, du cuivre, du plomb, de la tourmaline, du niobium, du diamant, etc.

Approché par la rédaction de cfinances.info, le ministère des mines promet de mettre à la disposition du public le contenu final de la joint venture, en vertu de la loi qui l’exige. Cependant, aucune réponse n’a été donnée à la question de savoir si le délai de 6 mois prévu pour les discussion en vertu du protocole d’accord a été renouvellé étant que donné que les 6 mois ont été consommé, le ministère est resté muet. Qui pis est aucun document, voire perspective de la société rwandaise, la DITHER n’a pu être produit à cfinances.info par l’autorité compétente.

albert Tshomba

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