Programme quinquennal chiffré à environ 145 milliards USD : Moïse Katumbi prêt pour une croissance énorme du social et des finances congolais !
« Alternative 2024 pour un Congo uni, démocratique, prospère et solidaire », c’est le titre que porte le programme quinquennal de Moïse Katumbi. Ayant au total 58 pages, cinq chapitres stratégiques et 10 objectifs spécifiques de transformation institutionnelle, de consolidation de l’Etat, de la démocratie, de la paix et de lutte contre la corruption en République démocratique du Congo.
Présenté ce lundi 13 novembre, par Christian Mwando, l’ambitieux programme du candidat Moïse Katumbi est gigantesque dans ses prévisions stratégiques et tentaculaires dans ses réponses aux problèmes spécifiques de la société.
L’ex-Gouverneur du grand Katanga, Moïse Katumbi, porte une une grande ambition pour la République Démocratique du Congo. Au sujet du cadre macroéconomique dans lequel il compte inscrire la réalisation de son programme au cours de prochaines années, Katumbi propose de poursuivre un objectif global (2024-2028) de maintien et de stabilisation d’une forte croissance du produit intérieur brut (PIB) réel autour de 12% par an en moyenne, essentiellement tirée par le secteur primaire (mines et agriculture : 42%), le secteur secondaire (infrastructures et énergie : (32%) et le secteur des services (télécommunications, commerce, transport, industries culturelles et créatives, transport et tourisme : 24%).
Plus précisément, le président d’Ensemble vise une croissance du PIB réel de 10,5%, 11,8%, 12,6%, 13,0% et 14,0% respectivement en 2024, 2025, 2026, 2027 et 2028.
« En ce sens, l’économie congolaise passera de 74,8 milliards d’USD courants en 2024 à 121,3 milliards d’USD courants en 2028. Le taux d’investissement global passerait de 17,6% du PIB en 2024 à 29% en 2028, avec une moyenne de 23,8% du PIB par an, conduit par des investissements publics importants en 2024 et 2025. Ces derniers jetteront les bases pour des investissements privés importants à partir de la troisième année de mise en œuvre du Programme», a soutenu M. Christian Mwando.
Sur la même période, le taux d’inflation se situera à 6% en moyenne en glissement annuel.
« Au cours de la période, nous allons maintenir une croissance de la masse monétaire au sens large autour de 29% en moyenne annuelle dont le crédit au secteur privé devrait être le multiplicateur important. En effet, le taux moyen de croissance du crédit au secteur privé devrait se situer autour de 25% pendant toute la période couverte par le Programme. » explique le président de Ensemble pour la République.
« Enfin, nous projetons la réduction substantielle des importations, surtout des produits alimentaires, avec l’augmentation de la production intérieure consécutive à la transformation structurelle de l’économie congolaise, notamment dans le sous-secteur de l’agroalimentaire. Nous projetons une balance des paiements globale de 2,5% du PIB en moyenne au cours de la période », a renchéri le représentant de Moïse Katumbi.
Le financement du Programme, pour sa part, est estimé à 141,5 milliards d’USD pour cinq ans. La part des dépenses courantes s’élève à 94,4 milliards USD et celle de l’investissement public à 47,1 milliards d’USD.
« Mon gouvernement mobilisera 113,9 milliards d’USD à titre de revenus internes. Ce niveau de recettes sera soutenu par la transformation structurelle de l’économie congolaise. Les dons se situeront autour de 8,5 milliards d’USD dans le cadre des différents programmes avec les bailleurs de fonds. Le besoin du financement global se situe à 19,1 milliards d’USD sur toute la période», écrit Moïse Katumbi.
Pour réaliser ce programme ambitieux, le budget de l’État devra passer de 20,04 milliards d’USD en 2024 à 37,7 milliards d’USD en 2028, avec une moyenne annuelle de 28,3 milliards d’USD.
« Ce budget sera soutenu par une pression fiscale de 23,4 % en moyenne pendant la période d’exécution du Programme. En effet, la pression fiscale passera de 20,5 % en 2024 à 26,8 % en 2028 », enchaîne-t-il.