Pénurie en produits pétroliers, le ministre des hydrocarbures botte en touche

Alors que les stations-services sont de plus en plus sèches et que chaque grande ville a sa propre explication, comme la rédaction de cfinances.info l’avait constaté, pour le ministre des hydrocarbures, il n’y a pas de pénurie en produits pétroliers en RD-Congo.

Pour le ministre, c’est plutôt un problème de ravitaillement en produits pétroliers qui explique la rareté à Kinshasa, au Maniema et dans le Haut-Katanga.

« Pour Kinshasa, il ne s’agit pas de pénurie, mais l’entreprise spécialisée dans la logistique pétrolière assurant principalement le transport et le stockage des produits pétroliers, SEP-Congo, ravitaillant la plupart des sociétés de distribution de la voie ouest, est en proie à quelques problèmes techniques », lit-on dans un communiqué publié par le ministère.

Le mal c’est les autres

Le ministère ne limite pas son explication au problème de transport qui, apparemment serait hors contrôle des pétroliers, il accuse aussi ces derniers d’être à la base de cette rareté qui n’est pas une pénurie en son sens.

C’est donc le cas des pétroliers du Haut-Katanga et du Lualaba qui, selon le ministre, recourent à une sorte de rationnement.

« Certains opérateurs pétroliers éprouvent des difficultés de trésorerie et épurent difficilement leurs engagements envers l’Etat (…) une sorte de chantage à l’endroit du gouvernement auprès duquel ils exigent le paiement du manque à gagner ainsi que la révision des prix à la pompe à la suite de la hausse baril. »

Les pétroliers indexés répliquent. Pour eux, l’explication du ministre ne tient pas la route. La faute incomberait au ministère qui traine à publier la nouvelle structure des prix et qui refuse de prendre le ferme engagement de payer leurs pertes et manque à gagner causés par le gel des prix chaque trois mois.

Pas de solutions généralisées

A en croire la tactique choisie par le ministère, il n’y aura pas, du moins tout de suite, une solution idoine applicable dans toutes les provinces. En effet, devant la hausse des prix au Maniema, il a choisi de dépêcher une délégation sur place afin de négocier avec les pétroliers. Le résultat a été presque spontané, le prix du litre a la pompe a tout de suite baissé de 7 000 fc a 5 5000, soit de 3.5 USD a 2.7 USD.

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Sha Nzovu

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