Malgré les polémiques, l’aéroport de Goma s’impose dans le décors de qui supplante l’horizon du lac Kivu

Après le lancement en septembre dernier des vols internationaux bihebdomadaires,  à partir de Goma, de la compagnie aérienne nationale Rwandaise, cet aéroport ne cesse de prendre de l’ampleur. Il vient de se doter d’une nouvelle tour de standard international d’une hauteur de  26 mètres qui remplace l’ancienne qui était de 8 mètres.
La nouvelle structure, financée par la Banque mondiale à travers la Cellule d’exécution des projets et transport multimodal (CPTM), a coûté plus de 3.000. 000 d’euros. Les travaux de sa construction se sont étalés sur 17 mois.
Pour le ministre des Transports, voies de communication et de désenclavement, Chérubin Okende Senga, qui a procédé à son inauguration le mardi 30 novembre 2021, cette tour est une preuve que le gouvernement s’engage à lancer le développement du pays à partir de la base.
Bien que inauguré, il faut remarquer que les travaux ne sont pas encore complètement terminés. Le bloc technique de cette tour n’est pas encore installé. Ce qui fait poser aux observateurs la question sur l’empressement à inaugurer, lorsqu’on sait comment plusieurs œuvres sont restées inachevées à ce jour, après une inauguration précipitée et en pompe.
Il faut préciser qu’alors que les uns applaudissent le développement du flot aérien international direct vers Goma, d’autres voix se lèvent contre cette propension inattendue et cette ouverture brusque d’une des régions les plus instables de la RD-Congo où forces étrangères sévissent depuis plus de 20 ans à cause de sa richesse minière. Qui pis est, cette région est actuellement sous État de siège où l’administration militaire a remplacé l’administration civile issue des élections de 2018.