Le FMI et la Banque mondiale évoquent des perspectives très sombres pour l’économie mondiale !

Rien de bon à l’horizon pour l’économie mondiale. Le Fonds monétaire international et la banque mondiale viennent de tirer la sonnette d’alarme, après avoir réalisé que nombreux pays vont incessamment tomber en récession, au premier rang desquels l’Allemagne dont le ministre de l’économie vient très récemment d’annoncer que 2023 sera celle de la récession de la première puissance économique de l’Europe, une première depuis plus d’une cinquantaine d’années.

 « L’ensemble de la situation me rappelle les années 1970 », fait observer Indermit Gill, économiste en chef de la Banque mondiale, à la presse.   Ce dernier craint qu’avec la poursuite de la crise russo – ukrainienne et la crise énergétique européenne  et l’inflation galopante qui frappe de nombreux pays, l’économie mondiale ne  se dirige vers une période de stagflation. « Il y a six mois, nous étions vraiment inquiets du ralentissement de la reprise et des prix très élevés de certaines matières premières. Aujourd’hui, je pense que nous sommes beaucoup plus préoccupés par une stagflation générale (Ndlr : un mélange de faible croissance et d’inflation élevée), qui évoque les souvenirs douloureux du milieu des années 1970 et des décennies perdues », a dit Indermit Gill.

Et d’ajouter qu’aujourd’hui, le monde est si polarisé qu’un nombre croissant des pays à revenu intermédiaire sont en difficulté et que beaucoup sont très endettés. « La situation actuelle a mis fin aux jours de gloire de la réduction de la pauvreté au niveau mondial. Cette période s’étend d’environ 1990 à 2021 », a – t – il conclu.

Abondant dans le même sens, le porte – parole du FMI Gerry Rice a souligné que les risques baissiers continuent de dominer les perspectives de croissance de l’économie mondiale. Il a estimé qu’il est très tôt pour dire qu’il y aura récession mondiale, l’année prochaine.

Le Fmi s’attend également à ce que la croissance économique perde de son élan au troisième trimestre en raison de la persistance d’une inflation élevée, de problème de chaine d’approvisionnement et du resserrement des conditions du marché financier  En juillet, le fmi a réduit ses prévisions de croissance mondiale à 3,2A% pour 2022 et à 2,9% pour 2023. Quant à la RDC, l’on se doit de rappeler que son taux de prévision de croissance a, par cette institution monétaire, révisé à à 6, 1% contre 6,4%.  Le mois prochain, le Fmi devra publier de nouvelles prévisions.