La famine en RDC : après avoir chanté, c’est le temps de danser !
Après avoir brulé plus d’un demi-million en une journée à la gloire du chef de l’Etat, les autorités rd-congolaises viennent soudainement de se rendre compte que la famine ravage le centre et le sud-est du pays. Des enfants meurent par centaines, voire par milliers dans le Lualaba et au grand-Kassaï. A la vie chère, s’ajoute la pénurie en aliment principal, la farine de maïs.
Comme dans une de fable de la fontaine, Félix Tshisekedi, le président rd-Congolais, connu pour sa prodigalité et sa recherche effrénée de la jouissance au sens mondain, après avoir dansé toute la saison de la semence, dépêche, comme il en était de chinchards namibiens, presque la moitié de son gouvernement crier famine chez ses voisins.
Une délégation de 10 hautes personnalités dont un vice-premier ministre, 7 ministres, un vice-ministre et un secrétaire général adjoint du gouvernement séjournent depuis ce lundi 1er mai à Lusaka dans l’espoir de ramener quelques sacs de farine de maïs afin de soulager le peuple applaudisseur.
La sourde oreille de jouisseurs
Au début de l’année 2021, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) sonnaient l’alarme sur la famine sans précédent en RD-Congo. En novembre de la même année, près de 30 millions de personnes étaient confrontées à des conditions de crise ou d’insécurité alimentaire aiguë d’urgence. Les deux organismes avertissaient le gouvernement RD-Congolais que la situation s’aggraverait dans les mois à venir si aucune mesure n’était prise.
Le tableau nutritionnel publié par ces organismes montrait clairement que dans certaines régions de la RD-Congo les groupes particulièrement vulnérables, notamment les jeunes enfants et les femmes enceintes ou allaitantes ne survivront pas lorsque la disette arrivera.
Les prédictions se sont réalisées plus vite que prévues. Même les zones situées dans et autour de la capitale Kinshasa ont gravement été touchées dès le début du premier semestre 2022.
L’affairisme des uns et la famine des autres
Au secrétariat du ministère de l’agriculture on pointe du doigt l’affairisme des hommes du sérail du chef de l’Etat. Conseillers, chargés de missions, ambassadeurs itinérants,… se sont presque tous improvisés agriculteurs mais pas avec des fonds propres. Mêmes leurs enfants, tel celui du ministre des finances serait bénéficiaire des fonds de la Banque Africaine de développement (BAD), on peut sans beaucoup d’efforts deviner comment.
Quid du «Don» et du «Prêt» de la BAD destinés à financer la mise en œuvre du Projet d’Urgence de Production Alimentaire (PURPA) ? Et pourtant ce projet avait pour objectif sectoriel de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire en augmentant la productivité et la production de maïs, manioc, riz et haricot/soja. Le pays s’est endetté, mais personne au niveau du ministère ne sait nous indiquer où se trouvent les 11.000 Ha de surface qui devaient être aménagés, qui sont les 22 000 petits exploitants bénéficiaires des semences et engrais tels que prévu dans ce projet, etc. Silence radio sur les 145 territoires, projet ambitieux qui prévoyait à ses points 1 et 10 la réhabilitation et entretien des routes de desserte agricole ainsi que l’acquisition des intrants agricoles (semences, engrais, etc.). Et lors les bâtisseurs de Kanyama Kasese ?
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