Kinshasa : Pénurie d’eau potable à Maluku, la population suspend le bourgmestre pour deux jours et sera dans la rue ce vendredi 09 Août !
Incroyable mais vrai, la population de la Commune rurale de Maluku, dans la capitale Congolaise a décidé de suspendre son bourgmestre et menace d’être dans les rues le vendredi 09 Août prochain. À en croire cette population, ça va faire bientôt 7 mois depuis que l’eau potable desservie par la REGIDESO a desserté les robinets. La population qui ne vit qu’avec une moyenne de 1 USD, est obligé de dépenser 10.000 CDF, soit environ 3,5 USD pour se procurer de l’eau.
Dans la correspondance qu’elle a adressée au bourgmestre et dont une copie nous est parvenue, nous lisons : « Voilà bientôt presque sept (7) mois que la population de Maluku n’est pas servi en eau potable parce que les entreprises installées au sein de AZES (Zone Economique Spéciale de Maluku) abiment à répétition les installations de la REGIDESO sans toutefois songer à les réparer. »
La population accuse la passivité des autorités municipales et provinciales qui ne font rien pour venir en aide à cette « population démunie vivant avec une moyenne de 1 USD par jour mais qui est obligée de débourser au moins 10 000 FC par jour pour s’approvisionner en eau potable ». Les habitants de Maluku sont donc dessus de ce qui se passe et décident de prendre les choses en main pour que l’intervention arrive vite.
« Raison pour laquelle, nous vous donnons une mise en demeure de deux (2) jours qui expire le jeudi 08 août 2024 pour que nous soyons servis en eau potable. Sans cela nous serons obligés de descendre dans la rue pour une marche pacifique qui va chuter à AZES ce vendredi 09 août 2024 à 8 heures. Sur ce, Monsieur le Bourgmestre, nous vous invitons à prendre toutes les dispositions utiles. » a ainsi écrit cette population dans une correspondance du 06 Août adressée au bourgmestre.
Si donc les autorités politico-administratives ne trouvent pas de solution, Maluku sera en ébullition ce vendredi. Les rues seront pleins des manifestants qui réclameront leurs droits, reconnus et protégés par l’article 48, de la constitution du pays.