« Kadima Papers » : 4 000 kits d’enrôlement et 7 000 DEV de trop et non localisés
Alors que des candidats députés ont été invalidés pour détention illégale des dispositifs électorales de vote, il est prouvé selon les analyses de CREFDL que 7OOO DEV n’ont pas été localisés. Cependant il est reconnu que les DEV soient une propriété exclusive de la CENI, le fond noir n’est pas encore dissipé mais les sales coups de Kadima sont déjà dévoilés. Dans cet article, nous exposons les analyses du CREFDL-DRI sur les cartes d’électeurs, les kits d’enrôlement et les pickups déroutés.
– 25% des cartes d’électeurs dissimulés –
L’enquête de CREFDL démontre que ce chiffre dégage une quantité de 14 373 109 cartes d’électeurs non utilisées par la CENI soit 24,64% de la commande. En 2023, la CENI a effectué une nouvelle commande des cartes d’électeurs pour un coût total de 1 000 000 $US, dans le cadre de la délivrance des duplicatas. Pourtant, la CENI devrait utiliser le stock restant en 2022 pour couvrir cette charge. Cette dépense apparait inopportune, soutient le CREFDL.
– Cinq centres et 4 000 kits d’enrôlement, 7 000 DEV de trop et non localisés –
S’agissant du nombre des kits bureautiques, la CENI a déclaré l’achat d’une quantité de 25 000 pièces. La direction des opérations électorales, de son côté, a déclaré l’affectation de 29 000 kits d’enrôlement dans 22 271 centres d’inscription. Ceci dégage un écart de 4 000 kits entre ceux achetés et affectés dans les CI, l’équivalent de 2 800 000 $US. Il faut relever que dans son rapport déposé à l’Assemblée nationale au mois de mai 2023, la CENI a déclaré l’opérationnalisation de 22 276 centres d’inscriptions.
Après analyse des documents, il s’observe des statistiques de la CENI un écart 5 centres d’enrôlement. Selon les membres de la plénière, le nombre des Kits d’inscription validés conformément à l’article 42 al.3 de la loi organique de la CENI et achetés s’élève à 33 000. Comparé à la quantité communiquée officiellement, il ressort un écart de 4 000 entre les kits affectés dans les centres d’inscriptions et ceux approuvés par l’Assemblée plénière.
Et concernant les fameux DEV, matériels de vote électronique achetés auprès de MIRU SYSTEMS, il sied de rappeler que la CENI a effectué une commande de 33 000 machines neuves pour compléter le stock de 80 000 en vue des scrutins du 20 décembre 2023. Au total, 113 000 machines pour usage dans 74 781 bureaux de vote.
Lors du cadre de concertation CENI et candidats à la présidentielle, le 12 novembre 2023, le numéro un de la CENI, Denis Kadima, avait annoncé l’achat de 26 000 machines neuves en complément au stock acquis en 2018. Entre les déclarations du président de la CENI et l’équipe technique CENI-CGPMP (contrôle de plans de passation des marchés publics), il se dégage, selon CREFDL et DRI, une quantité de 7 000 machines, soit l’équivalent de 9 989 000 USD flottant.
– Trente-huit pickups déroutés –
La CENI, poursuivent les enquêteurs de CREFDL, a acheté 67 véhicules auprès de CENTRAL MOTORS à hauteur de 4 277 700 $US. Ce contrat de véhicules a été exécuté, rapporte le CREFDL, dans un climat de tensions entre l’autorité contractante d’une part et le fournisseur d’autre part. À la base, le non-respect des contrats n°007/CGPMP-CENI/MF/06/2022 et n°011/CGPMP-CENI/MF/08/2022. Le 13 juillet 2023, le DG de MOTORS SARL, George Rizk, a adressé une deuxième sommation à la CENI pour apurer le solde du contrat de 850 385 $US et la totalité du premier contrat de 36 pick-up double cabine soit 2 952 000 $US.
Pourtant, la CENI aurait pu solder ces montants depuis la fin de l’exercice budgétaire 2022, car ayant obtenu du gouvernement 500 000 000 USD contre les prévisions de 250 000 000 USD, soit 200%. Il faut relever par ailleurs que les deux contrats, l’un signé en juin 2022 et l’autre en août 2022 retracent un lot de 58 Pick-up 4×4 de marque HILUX double cabine pour un montant de 4,1 millions de dollars, alors que dans son rapport 2022-2023 la CENI déclare l’achat de 28 pick-up seulement et 38 n’apparaissent pas. La majorité des véhicules acquis ont été distribués aux membres du bureau et de l’assemblée plénière, qui disposent entre 3 à 4 chacun.
Par ailleurs, la CENI a attribué à PRODIMPEX SA le marché de livraison des 26 000 groupes électrogènes pour un montant total de 437 093,8 $US. Le prix unitaire appliqué est de 16 811 $US mais la CENI n’a pas indiqué dans l’avis d’attribution la marque ni la capacité de générateur acheté. Cela démontre de l’absence de transparence dans les acquisitions affectées aux différentes antennes de la CENI.
Notons que cette société appartient au groupe RAWJI, l’un des plus grands conglomérats de la RDC. Le groupe indien est aussi propriétaire de la société BELTEXCO, de RAWBANK. Une banque indexée en 2019, dans le dossier de la décote des produits pétroliers de 15 000 000 $US ou encore celui de la mise en œuvre du programme d’urgence de 100 jours du président Félix Tshisekedi.