International : La hausse de l’importation du pétrole russe par l’Arabie Saoudite inquiète les USA
Qui aurait cru que la guerre en Ukraine et les sanctions occidentales contre la Russie feraient le bonheur des saoudiens ?
A en croire l’agence Reuters, le plus grand producteur de pétrole au monde, l’Arabie Saoudite a augmenté ses importations de pétrole russe au deuxième trimestre malgré les sanctions visant à étouffer les flux énergétiques de Moscou.
Selon les données examinées par Reuters, l’Arabie saoudite a importé 647 000 tonnes de pétrole russe d’avril à juin. Et depuis juin, les saoudiens ont quasiment pris possession du pétrole des ports russes et estoniens et ont chiffre déjà à ce jour 320 000 barils supplémentaires comparé aux niveaux atteints au troisième trimestre de 2021.
Ces importations permettent au Royaume de libérer ses propres exportations de pétrole pour tirer profit des prix record sur le marché international. Reuters révèle qu’une partie du carburant russe a été acheminée vers l’Arabie saoudite via l’Égypte, représentant une partie des 110 000 barils par jour importés d’Égypte en juin. En juin, l’Egypte a importé 70 000 barils par jour de la Russie.
Biden échoue à convaincre les saoudiens
Informés, les USA ont tenté vraisemblablement de couper cette livraison accrue du pétrole russe au Royaume saoudien qui vient d’annihiler la volonté des puissances mondiales qui tentent de condamner le Kremlin et de couper ses exportations en réponse à la guerre en ‘Ukraine . Les rapports indiquent que le voyage du président Biden en Arabie saoudite le vendredi 15 juillet dernier avait essentiellement pour but d’aboutir à un accord sur le pétrole. Malgré l’absence, trois jours plus tard d’un communiqué officiel faisant état d’un tel accord, la réponse du marché pétrolier de ce lundi 18 juillet 2022 est un signe que le président des USA n’a pas pu infléchir les arabes.
Non seulement que les Américains n’ont pas pu convaincre les dirigeants saoudiens à augmenter la production de pétrole, rien n’indique également que le mariage russo-saoudien a été poussé à la rupture. Bien au contraire, les fluctuations du prix mondial du pétrole montrent que le statu quo va perdurer.
Dès vendredi, à la fermeture, les indices pétroliers Brent et le West Texas Intermediate, qui ont connu la plus forte baisse hebdomadaire, ont augmenté.
Selon le rapport de la compagnie Oil Price de ce matin, le pétrole brut Brent a augmenté de 2,08 %, soit 101,2 $ le baril, et le pétrole brut WTI a augmenté de 1,89 %, soit 97,59 $ le baril.
Sans doute, concluent les analystes, cette hausse des prix du pétrole indique que le marché pétrolier a correctement reçu le signal de la non-augmentation de la production pétrolière saoudienne, l’Arabie Saoudite produisant du pétrole conformément au cadre de l’OPEP.
Déjà à la sortie de la rencontre entre Biden et ben Salmane, l’Arabie Saoudite avait choisi la voix non officielle pour annoncer au monde qu’elle n’avait pas des instructions à recevoir du neveu de l’oncle Sam. L’ancien ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, avait déclaré : « Aucun accord n’a été conclu concernant le pétrole, et l’Arabie saoudite et les pays membres de l’OPEP décideront en fonction du marché. »
.
[OP1]Phrase à reformuler peut-être