International : 8,9 milliards USD pour les pays africains à faible revenu mobilisés par le Fonds africain de développement (FAD-16)

La patience et la ténacité a fini par payer, peut-on se réjouir au FAD. Après une année d’intenses négociations, les partenaires au développement du Fonds africain de développement (FAD) sont convenus d’engager une enveloppe totale de 8,9 milliards USD pour son cycle de financement de 2023 à 2025. C’est la plus importante reconstitution des ressources de l’histoire du Fonds. Le FAD est le guichet concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement, qui accorde des dons et des prêts à taux préférentiels aux pays à faible revenu du continent.

Avec l’aide de ses 32 pays contributeurs, le FAD est destiné à soutenir 37 pays africains, parmi lesquels, d’un côté, ceux qui renforcent leurs capacités économiques pour devenir de nouveaux marchés émergents et, de l’autre, ceux qui sont encore fragiles et ont besoin d’une aide spécifique pour garantir la prestation des services de base. Avec près de la moitié de ses pays emprunteurs considérés comme des États fragiles, le FAD se voit confronté à un défi de taille, dans la mesure où des économies stables peuvent elles-mêmes devenir fragiles, particulièrement avec les crises actuelles (climatique, Covid et Ukraine) dont les effets sont quasi-inévitables.

Les 8,9 milliards US du FAD-16 comprennent 8,5 milliards USD de financement de base du FAD et 429 millions USD de dollars pour le nouveau Guichet d’action climatique. Ce qui représente une augmentation du financement de base de 14,24 % par rapport aux 7,4 milliards USD du FAD-15. Cela constitue une franche reconnaissance du Fonds africain de développement et de l’impact de sa réponse aux multiples besoins du continent en matière de développement, notamment la reprise après la pandémie de Covid-19, les effets des changements climatiques, la fragilité, la dette et les vulnérabilités économiques.

L’Algérie et le Maroc ont pour la première fois apporté leur contribution au fonds. Ils rejoignent ainsi l’Angola, l’Égypte et l’Afrique du Sud sur la liste des pays africains contributeurs. Le Royaume du Maroc a accueilli la quatrième et dernière série de réunions pour la nouvelle reconstitution des ressources (FAD-16).

Ému, le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, s’est réjoui de cette impressionnante enveloppe financière : « Je suis impressionné par l’engagement et les efforts considérables des pays contributeurs du FAD, qui ont intensifié leur soutien aux pays africains à faible revenu, en particulier en cette période de grands défis économiques, climatiques et budgétaires. C’est là tout le pouvoir des partenariats mondiaux et du multilatéralisme lorsqu’ils sont mis efficacement au service de l’Afrique, a-t-il déclaré ».

La Rédaction

En savoir plus sur cfinances.info

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading