Gouvernement Suminwa : Gouvernement de compétence professionnelle, des technocrates ou sentimentales… défis et attentes !
La formation du gouvernement Judith Suminwa Tuluka dans la nuit du 28 au 29 Mai a fait la une de l’actualité en RDC et, ce n’est pas encore fini. Comptant 54 membres, soit 3 de moins que celui de Sama Lukonde, ce gouvernement connaît une légère augmentation de la représentation féminine, avec 17 ministres contre 14 auparavant, 30 nouveaux ministres nommés, tandis qu’une quinzaine d’anciens a été reconduit, parmi lesquels 9 réaffectés à d’autres ministères.
Quelle ligne de conduite pour ce gouvernement ?
Comme souligné par la première ministre Judith Suminwa après sa nomination, ce gouvernement est dit de compétence professionnelle. Il va s’étaler pour les problèmes majeurs qui gangrènent le quotidien des congolais. Il est appelé à travailler pour les intérêts du souverain primaire et à traduire la vision du chef de l’État.
Quels défis devront-ils relever ?
Les défis sont énormes pour ce nouveau gouvernement. Au-delà d’être dans l’obligation de remonter la pente, il se doit d’apporter des réformes pour aider la république à se redresser et tracer son chemin vers le développement longtemps souhaité.
Remonter la recette nationale, initier la jeunesse à la nouvelle citoyenneté, soigner la justice congolaise, valoriser la culture nationale, changer le train de vie des congolais en lui offrant un niveau de vie satisfaisante… Tels sont les quelques défis que, le nouveau gouvernement va devoir affronter.
La grande question qui se pose est : ce gouvernement de 54 avec environ 30 nouveaux visages sera-t-il à la hauteur ? Peut-on espérer un gouvernement sans remaniement dans un laps de temps ? La vision de Félix Tshisekedi sera-t-elle matérialisée ? Si pas le futur, le temps nous dira !
Des technocrates ou des sentimentales ?
De nombreuses questions se posent dans l’opinion congolaise sur cette équipe gouvernementale de 54 membres prêts à jouer le rôle. Avec ce que, ceux qui les ont précédés ont fait à la tête des institutions, la question qui se pose le plus est celle de savoir : cette équipe va-t-elle assouvir ses besoins politiques et matériels ou servir le peuple ?
Les uns fustigent la présence des certains noms qui reviennent encore après une gestion presque inaperçue et calamiteuse dans le gouvernement Sama Lukonde II. À l’occurrence Augustin Kibasa Maliba avec le fameux dossier RAM, Muhindo Nzangi, à l’ESU, Bemba à la défense et les autres.
Même si une partie pense qu’il faut donner la chance à ce gouvernement, aux nouveaux membres et aux anciens, de prouver leurs compétences à travers leurs actions. Et c’est à partir de leur réalisation qu’il va falloir les juger mais, comme on le sait, 5 ans dans le pouvoir ne signifie pas vraiment 5 ans, le remaniement peut intervenir n’importe quand et n’importe comment. Mais qu’importe ce qui arrive, l’opinion n’attendra pas cinq ans avant de critiquer et de juger.