Felix Tshisekedi cède les mines de l’est de la RD-Congo à un fantôme
L’accord très controversé de l’exploitation des mines de l’Est de la RD-Congo par le Rwanda n’a pas encore fini de livrer ses révélations. Avec des confrères du Rwanada, cfinances.info a conduit une enquête pour en savoir un peu plus. La surprise est plus que déconcertante.
Déjà, dans le préambule du protocole d’accord signé le 26 juin 2021 à Goma, tout donne à croire que ce n’est pas une affaire entre deux entreprises, mais plutôt un deal entre deux chefs d’Etat, deux peuples… « Dans le cadre du renforcement des relations entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda plusieurs délégations ont effectué des séjours dans les deux pays au courant de l’année 2021 afin d’explorer différentes opportunités de coopération économique, et ce notamment dans le secteur des industries extractives. A la suite de ces rencontres, un certain nombre de projets présentant une réelle opportunité de partenariat au bénéfice des deux Etats ont été identifiés, et c’est à la lumière de ce contexte que le présent protocole d’accord a été discuté. » peut-on lire.
Ce protocole d’accord qui fait déjà un tollé auprès des députés ressortissants de cette partie de la RD-Congo, voir la vidéo ci-dessous, pose des vrais problèmes non seulement de la qualité de celui qui a engagé la RD-Congo, comme le dit le député sur la vidéo, mais surtout sur son propre contenu et, de surcroit sur le monstre, mieux le fantôme qui formera la joint-venture avec la Sakima.
D’entrée de jeu, il faut noter que ce protocole d’accord n’est autre chose qu’un cadre qui a défini les modalités selon lesquelles les parties devront mener les discussion afin de mettre dans les 6 mois une joint-venture SAKIMA-DITHER.
Un accord en violation du code minier
Techniquement, les 6 mois sont arrivés à échéance depuis décembre dernier. Et lorsque notre rédaction pose la question à SAKIMA sur les fameuses discussions, sur les identités de ceux qui ont représenté les parties dans la discussion et sur la nouvelle société à créer et les engagements pris, on nous renvoie à la clause de confidentialité de l’accord. Cette clause stipule que les deux parties « s’engagent dès lors à limiter la circulation de ces informations et s’abstiennent de les divulguer à toute autre tierce partie à moins d’y être autorisé par une autorité administrative ou judiciaire compétente ou l’autre Partie au Protocole. »
Cette clause viole l’article 7 quater du code minier de la RD-Congo qui exige la publication, endéans soixante jours de leur signature, dans le journal officiel et sur le site web du ministère des mines, de tous les contrats miniers, de leurs annexe et avenant. Ce qui a réveillé notre attention, car cet omerta est une preuve que les protagonistes de ce contrat ont intérêt que certains secrets restent loin du public… ce qui justifie le choix même des acteurs de deux côtés.
En effet, nos confrères du Rwanda qui ont tenté de trouver de leur côté les contenus des discussions entre les parties font une découverte troublante. DITHER, la société rwandaise qui se tape toutes les mines de SAKIMA n’existe pas au Rwanda. C’est un monstre sans queue ni tête qui a été créer pour la fin de la cause. Elle n’a ni expertise, ni expérience, ni bureau ou adresse connue dans le district de Nyarugenge, à Kigali où elle prétend avoir son siège social. Elle n’est même pas reprise sur la liste de miniers que nos confrères ont pue consulter. (Voir la liste ci-dessous)
Seule chose connue de ce fantôme, c’est son numéro de code d’enregistrement, le 118814705 ainsi que son directeur général, signataire du fameux accord, Jean Paul RUTAGARAMA.
Jean Paul RUTAGARAMA lui-même est un énigme pour les confères rwandais. Cet homme est depuis un temps collé au président Paul Kagame qu’il en devient l’ombre. Alors qu’en RD-Congo il accompagne le chef de l’Etat Rwandais pour signer au nom de la sulfureuse DITHER un contrat minier, il est vu, par exemple, au Mozambique à côté du président Rwandais lorsque ce dernier passe en revue ses troupes parties combattre les islamistes terroristes.
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