Exclusivité : « Le pouvoir de Kinshasa est incapable de restaurer la paix » (Mike Mukebayi)
Au cours de l’entretien que notre rédaction a eu avec l’homme de Lingwala, dans l’enceinte de la prison centrale de Makala, dimanche 05 novembre dernier, Mike Mukebayi a abordé plusieurs questions d’actualité en RDC. Sans honte ni tabou, il a défendu le discours de campagne de Moïse Katumbi, signalant que son souci de restaurer la paix, inclu son aversion pour les guerres qui déchirent l’Est du Congo-Kinshasa. Et pour Mukebayi, il ne faut pas rester figer sur le M23-RWANDA quand il s’agit de l’absence de paix à l’Est.
« La guerre du M23 a repris en Juin 2022, avant Juin n’y avait-il pas de mort à l’Est ? Y avait-il la paix ? Ne considérer que le M23, une fixation du Rwanda, c’est avoir une vision étriquée de la situation à l’Est de la RDC. […] La question de la paix à l’Est de la RDC passe par plusieurs mécanismes. […] Il ne faut pas appréhender cette guerre en se fixant sur le M23-Rwanda » a déclaré l’un des députés de l’opposition pour qui la 10e rue a de la haine.
Au-delà du fait qu’il ne faut pas appréhender cette question en se fixant sur le M23-Rwanda, Mike Mukebayi a annoncé que la prise en considération et l’application de la loi sur l’exploitation artisanale des minerais en RDC fait parti des ces nombreux mécanismes de restauration de la paix.
« Il faudrait aussi organiser l’exploitation artisanale car, quand les artisans sont chassés par les sociétés qui achètent les mines, ils n’ont plus où travailler. Et pour ce faire, certains, frustrés comme le CODECO prennent les armes pour revenir exploiter. Et ça augmente les nombres des groupes armes. Et la plupart ont été des regroupements et associations civiles avant de devenir groupe armé pour protéger leur intérêt. » a-t-il affirmé.
Le fait que les nombres des groupes armés aient pris de l’ascenseur depuis que Tshisekedi a pris le pouvoir, est une preuve que « Le pouvoir de Kinshasa est incapable de restaurer la paix » a sans mâcher ses mots affirmé Mike Mukebayi, qui a manifesté son regret de voir que, le gouvernement a sous-traité la sécurité de la population.
Et de s’expliquer en confirmant que confier la sécurité du pays à des rebelles que l’on crée est une erreur car ces gens finiront par être incontrôlables. La prolifération des armes ne fait qu’augmenter le nombre des groupes armés, qui sont passés à plus de 150 actuellement dans la partie est du pays.
L’insécurité augmente et le contrôle des ces rebelles que l’on crée va échapper au gouvernement car, la réinsertion sociale sera difficile à faire.