Energie : La RDC a importé plus de 7,5 millions de MWh d’électricité entre 2019 et 2023 pour un coût de 974,9 millions USD

Ligne d’électricité à haute tension

Jadis exportatrice nette de l’électricité, aujourd’hui la RDC est importatrice nette de l’énergie électrique. Pourtant, il s’agit d’une ressource dite « souveraine », car c’est d’elle qu’on produit toutes les autres ressources. Avec une capacité installée de 2800 MW, la SNEL disponibilise environ 2100 MW pour tous ses clients.

Nommé récemment à la tête du ministère des Ressources Hydrauliques et électricité, l’ancien DGA de la SNEL Teddy Lwamba veut développer 9 sites pour produire les 2500 MW manquants au pays. Ce qui pourra freiner les importations en électricité et surtout doubler le PIB de la RDC de 65 milliards à 135 milliards de dollars.

Entre temps, le comité de gestion de la SNEL SA, sous les commandes de Fabrice Lusinde, s’active à améliorer l’offre existante par de réhabilitations et fiabilisations du réseau. La Société nationale d’électricité (SNEL SA) a importé ces cinq dernières années (2019 ; 2020 ; 2021 ; 2022 ; 2023) un volume de 7 millions 504 170 MWh d’électricité des pays limitrophes de la République démocratique du Congo, selon des chiffres officiels de cette société du portefeuille de l’Etat.

Ce volume d’électricité importé a coûté la bagatelle de 974 millions 963 648 USD, durant cette période de cinq ans, soit de 2019 à 2023.Cependant, la SNEL a également exporté de l’électricité, mais à un niveau bas par rapport aux importations, pendant la même période (2019 à 2023) pour un volume de 254 813 MWh valant 21 millions 970 243 USD.A noter que la SNEL a des contrats d’achat d’électricité avec les sociétés sœurs depuis plus de 20 ans, 10 ans ou moins.

Avec en ENERKA en Centrafrique, la SNEL achète de l’électricité pour la cité de Zongo au Sud Ubangi. Avec UETCL de l’Ouganda, la SNEL achète de l’électricité pour Kasindi au Nord Kivu. Avec SINELAC (Ruzizi 2), la SNEL achète de l’électricité pour Goma, Bukavu et Kamanyola. Avec ZESCO de la Zambie ; la SNEL achète de l’électricité pour Kasenga, Pweto, Mokambo et Sakania ainsi que pour plusieurs clients miniers du Katanga.Bien plus, la société nationale d’électricité dispose des contrats de transport pour tiers avec les TRADERS qui importent de l’énergie de Zambie ou du Congo Brazzaville pour leurs clients miniers.

Parmi les traders il y a :

  1. CEC DRC ;
  2. VOSTRO ;
  3. EN Power ;
  4. Safe Energy ;
  5. TradePower.

Il sied de signaler également que pour plusieurs villes de la RDC, la SNEL achète de l’électricité à d’autres sociétés locales. Il s’agit de :

  1. Kindu : SAKIMA (centrale de Lutshurukuru) ;
  2. Mbuji Mayi : SACIM (centrale de Tubi Tubidi) ;
  3. Muanda : PERENCO (centrale à gaz de Kinkazi) ;
  4. Kamina : contrat d’exploitation de la centrale de Kilubi appartenant aux FARDC.

    Lors de son briefing coanimé avec le ministre de la Communication et Médias Patrick Muyaya, le ministre des ressources hydrauliques, Teddy Lwamba, avait promis une stratégie agressive face au déficit énergétique en RDC évalué environ 2500 MW.A ce propos, le ministre des ressources hydrauliques et électricité a promis de développer 9 sites devant produire les 2500 MW manquants actuellement en RDC afin que le pays ne dépende pas des importations de l’électricité.

    A l’en croire, si la RDC parvient à produire les 2500 MW manquants, cela pourra doubler le PIB actuel du pays qui est de 65 milliards USD.

    A savoir qu’à ce jour, les miniers opérant en RDC consomment à eux-seuls 1400 MW d’électricité chaque année. Ce qui permet de générer un PIB d’au moins 35 milliards USD (soit plus de la moitié du PIB de la RDC) dont le pays capte près de 7 milliards USD au titre d’impôts et taxes.Présentement, la SNEL a pratiquement 2800 MW de capacité installée, dont 2100 MW sont disponibles.

    La Rédaction

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