Discours à la nation : Pour Mike Mukebayi, c’était « insensé d’attendre que Katumbi condamne le M23 »
Mike Mukebayi trouve insensées les critiques de toutes les personnes qui s’attendaient à ce que Moïse Katumbi parle des « M23, du Rwanda et des Wazalendo » dans son dernier discours à la nation. C’est ce qu’il a fait savoir lors de l’interview qu’il a accordé à notre rédaction, dimanche dernier, depuis son lieu d’incarcération, à quelques mètres du couloir donnant accès au pavillon 10, celui des mineurs, où nous l’avons trouvé, entouré par son équipe de campagne.
Pour l’homme de Ensemble pour la République, le discours de Moïse Katumbi, qui était un discours de campagne ne pouvait pas porter des condamnations. D’ailleurs, pour lui, le fait que l’homme de Kashobwe ait parler de sa volonté de restaurer la paix, toutes ces autres choses se trouvaient à l’intérieur.
« Notre position est claire depuis le début. En parlant de l’instauration de la paix, tout est dedans. C’était un discours de campagne, c’est insensé d’attendre que l’on condamne dans un discours de campagne. D’ailleurs, dénoncer chaque jour ne résoud rien », a déclaré le député provincial de Kinshasa.
Avant de renchérir par ces mots : « On veut nous fixer sur les M23 mais, ce n’est pas le seul groupe armé qui sévit à l’Est de la RDC. On met tout le temps le M23 en avant et on semble ignorer les Mai-Mai, les ADF. Alors que la guerre des M23 est épisodique, les ADF tuent chaque jour. Et que fait le gouvernement pour les arrêter ? »
« Félix Tshisekedi a décidé, pendant ce temps, de se mettre en mutualisation avec l’Ouganda. Mais pour quel résultat ? Un résultat nul. On ne peut pas sous-traité la sécurité de la RDC. Et la question de sécurité à l’Est est à appréhender de manière globale, il ne faut pas faire la fixation sur un seul groupe » a ajouté l’un des plus braves et rares politiciens qui haut et fort dénoncent les maux dont souffre le régime du fils du sphinx de Limeté.
Soulignons ici que, dans son discours à la nation, Moïse Katumbi avait révélé que son parti et lui avait un programme de gouvernance chiffré.
Le président de Ensemble pour la République avait aussi déclaré que, l’heure était venu « de lutter contre les anti-valeurs, de restaurer l’autorité de l’État et de doter la République Démocratique du Congo dine armée républicaine, professionnelle et dissuasive ». Mais surtout de travailler à la restauration de la paix, surtout dans la partie Est du pays.
