DIG Oil, un rêve à la saoudienne tourné en cauchemar
Le projet Dig Oil
Congo, République démocratique – Pétrole et gazIl s’agit du secteur industriel le plus prometteur pour ce pays. Comprend un aperçu du marché et des données commerciales.
Vue d’ensemble
Les découvertes de pétrole et de gaz dans l’est du pays confèrent à la RDC les deuxièmes plus grandes réserves de pétrole brut d’Afrique centrale et australe après l’Angola. Ces réserves sont principalement situées dans les quatre grands lacs qui bordent la Tanzanie, le Burundi, le Rwanda et l’Ouganda.
La RDC contient trois bassins sédimentaires : le bassin côtier situé dans le Kongo Central, qui s’étend au large au-delà de l’estuaire du fleuve Congo, le bassin central et les fleuves Albertine et Tanganyika, qui s’étendent de la frontière entre l’Ouganda et la RDC à l’extrémité sud du lac Tanganyika, à la frontière entre la Zambie et la RDC. La RDC possède des réserves prouvées de 180 millions de barils, bien que les estimations des réserves pétrolières totales dépassent les 5 milliards de barils. Actuellement, la production pétrolière congolaise se limite au bassin de la Côte, avec une production offshore de 25 000 barils par jour, tous exportés.
Outre les grands champs pétroliers récemment identifiés, la RDC pourrait détenir jusqu’à 30 milliards de mètres cubes de méthane et de gaz naturel dans les trois principaux gisements pétroliers. Le lac Kivu, qui borde le Rwanda et le Burundi, contient près de 60 milliards de mètres cubes de méthane dissous dans ses eaux. Si le méthane constitue une menace pour les populations riveraines, ce gaz peut être piégé et transformé en électricité. Le méthane est déjà extrait du côté rwandais du lac, par le biais d’une centrale électrique au biogaz construite par le Rwanda, qui produit 30 à 40 mégawatts d’électricité. Au-delà des 60 milliards de mètres cubes de méthane estimés dans le lac Kivu, le lac génère jusqu’à 250 000 mètres cubes de méthane par an.
La seule raffinerie de pétrole de la RDC, détenue par la société paraétatique Société Congo-Italienne de Raffinage (SOCIR) située à Muanda dans la province du Kongo Central, ne produit plus de produits pétroliers raffinés depuis 1998, date à laquelle la société pétrolière italienne Eni’s s’est retirée de son partenariat avec SOCIR. En 2014, SOCIR s’est engagée à redémarrer la raffinerie afin de produire du bitume pour les projets de construction routière nationaux. Aujourd’hui, la RDC importe la totalité de ses carburants et lubrifiants pétroliers raffinés.
Principaux sous-secteurs
Produits pétroliers raffinés, y compris l’essence, le carburant d’aviation, le kérosène ; lubrifiants à base de pétrole ; opérations de raffinage du pétrole, production de biocarburants.
Opportunités
Trois grandes compagnies pétrolières mènent actuellement des opérations d’extraction en RDC : la société anglo-française Perenco, qui mène des activités d’extraction de pétrole offshore dans l’océan Atlantique, au large de la côte de Muanda, au Kongo Central ; la compagnie pétrolière française Total et la société parapublique congolaise Cohydro, qui mène des activités d’exploration et d’extraction préliminaires dans l’est de la RDC. Avec des réserves totales de pétrole estimées à trois milliards de barils, des réserves de gaz naturel et de méthane dépassant les 10 milliards de mètres cubes, et un taux de production relativement faible compris entre 20 000 et 25 000 barils par jour, il y a de la place pour les entreprises américaines ayant une expérience opérationnelle et d’ingénierie onshore et offshore dans des environnements complexes et fragiles pour s’implanter en RDC.
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