De 48 à 324 millions USD pour les IXes Jeux de la Francophonie : Isidore Kwandja cache des chiffres, perturbe les calculs et veut rouler les congolais !

Depuis que, le coût de l’organisation des IXes jeux de la Francophonie est revenu sur la table des actualités en RDC, plusieurs vérités sont dites à compte goutte. C’est notamment le cas d’Isidore Kwandja, directeur du comité national des jeux, qui ne veut pas faciliter les choses. Il a clamé sa gestion opaque, que tout congolais reconnaît, mais continue de cacher d’autres informations importantes pouvant mettre en lumière cette question.

Notre rédaction l’a contacté pour qu’il nous accorde une interview, sa réponse a été négative, car en lieu et place de nous l’accorder, il a jugé bon de nous envoyer des vidéos des interviews qu’il a accordé à d’autres médias. Nous ne les avons pas prises en compte, puisqu’aucune des ces interviews là ne posent des questions que nous avons.

Estimant qu’il n’a probablement pas le temps de nous accorder un moment, cfinances.info a décidé de lui transmettre ses questions à travers WhatsApp, ce réseau social où, il interagit avec nous mais, il n’a pas voulu répondre. Et à ce niveau, la question, la plus grande est : Isidore Kwandja ne cache-t-il pas des preuves de détournement dans les réponses qu’il nous a refusé ?

La vérité selon le ministre Kazadi

Nicolas Kazadi, ministre des finances congolais, qui a remis les pendules à l’heure a clairement déclaré que les jeux auraient coûté à la RDC, 324 millions USD à la place de 48 millions prévus. Il a évoqué le fait que, le directeur du comité national d’organisation des IXes jeux de la Francophonie ait ajouté des rubriques à l’organisation de ces derniers.

Il a sans mâcher ses mots affirmé que « le directeur a signé des ordres de paiement pour certains bénéficiaires qu’il avait envisagé de recruter lui-même, sans disposer de la provision budgétaire nécessaire, ce qui ne devrait pas se produire. »

Le ministre Kazadi n’avait pas raconté des histoires mais, dit des choses avec affirmations sérieuses. Car ne s’étant pas limité à dire qu’il y a eu dépassement, il a même révélé des erreurs de planification et de gestion. Indiquant par exemple que, le budget des opérations était passé de 12 à 78 millions USD, tandis que les dépenses en investissements sont passées de 36 à 246 millions USD, ce qui nous emmène à 324 millions USD.

La part de vérité du directeur Kwandja

Réagissant aux déclarations de Nicolas Kazadi, sur son réseau social X et sur le dernier communiqué en date du comité national d’organisation des IXes jeux de la Francophonie, Isidore Kwandja a traité de confusioniste l’argentier congolais. Le directeur a affirmé que, le ministre avait mis dans le même panier, les frais d’organisation et ceux « de la construction, la réhabilitation et l’aménagement des bâtiments ».

Il a remis la balle dans son camps, en invitant le ministre des finances et celui des infrastructures et travaux publics, à éclairer l’opinion publique sur la destination de cet argent.

« La confusion créée par les propos du Ministre des Finances tient au fait qu’il a mis dans le même panier les fonds alloués à la direction du CNJF pour l’organisation des Jeux et ceux attribués au Ministère des ITP [ndlr. Infrastructures et Travaux publics] pour la construction des infrastructures. » lisait-on dans le communiqué du comité national des IXes Jeux, publié le lundi 30 octobre, soit au lendemain des révélations du ministre Kazadi.

Dans son mot, Isidore Kwandja ne s’était pas contenté de dire sa version de vérité, il a haut et fort soutenu que le budget arrêté par le CNJF et validé par le Comité de pilotage pour l’organisation des Jeux avait été fixé à 66,9 millions d’euros. Il est allé plus loin en révélant que le comité national d’organisation des IXes jeux de la Francophonie n’avait pas encore reçu la totalité de la somme arrêté pour l’organisation de ce rendez-vous des francophones à Kinshasa.

« le Ministère des Finances n’a jamais débloqué l’intégralité de ce montant (66,9). D’où le fait que certaines créances soient encore en souffrance. » avait-il déclaré dans sa communication susmentionnée.

Les vérités que Kwandja ne veut pas vomir !

Jusqu’à ce niveau, nous étions d’accord avec Isidore Kwandja qui sur toutes les plateformes et médias, a gardé le même langage. Il a clamé la même vérité et est resté naturel sur toutes les vidéos d’interviews qu’il nous a envoyé.

Cependant, en voulant fouiner plus loin, notre rédaction lui a demandé une interview, qu’il a refusé d’accorder, et lui a envoyé des questions via WhatsApp qu’il n’a pas voulu répondre, en préférant plutôt envoyer des interviews qui n’ont pas eu des questions allant droit au but.

Puisque dans ses sorties médiatiques, il a continuellement parlé d’une totalité qui n’était pas encore versé, ce qui n’a pas permis que tous les prestataires soient payés, notre rédaction lui a posé ces questions :

– Combien de 66 Millions d’euros, du budget voté, ont été bel et bien réçus ?

– Combien d’agents restent non payés à ce jour ?

– Quelles sont les autres factures en souffrance ?

– Y a-t-il une accumulation des intérêts auprès des créanciers dû au retard de paiement si oui, qui sont-ils (ces créanciers) et le montant leur dû ?

Isidore Kwandja n’a pas voulu répondre à ces questions. Sûrement, la réponse permettrait à l’opinion de quitter le point statique où, il veut la garder. Son refus de réponse laisse entrevoir plusieurs choses et beaucoup des phrases avec « Et si… ».

Plusieurs autres questions ont été suscité après l’audit du comité international des jeux de la francophonie venu à Kinshasa. Mais, nous attendons que les points de satisfaction de cette délégation soient mis au su de tous, pour espérer voir claire dans cette affaire qui, pour le moment doit être suivi de près !