Congo Airways : Face au risque de perdre sa Licence, le silence de Jean-Pierre Bemba projette un avenir incertain pour le transport aérien national !

La compagnie aérienne nationale de la République Démocratique du Congo (RDC), Congo Airways, traverse une période de turbulences sans précédent. La menace de perdre sa licence d’exploitation plane sur l’entreprise, une situation qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour l’aviation civile et le transport aérien.

Créée en 2014 sous le règne du premier ministre Matata Ponyo avec pour ambition de revitaliser le transport aérien national, cette dernière a, depuis plusieurs années rencontré d’énormes défis, allant de la gestion financière complexe à la maintenance de sa flotte d’avions. Ces difficultés ont conduit à une série de retards dans les vols, une dégradation des services, et une baisse de la confiance des passagers.

Selon une révélation fracassante de l’inspecteur général de finances Jules Alingete sur la chute de cette entreprise étatique, la faillite de cette dernière a été programmée depuis sa relance car, sa flotte d’avions achetés n’étaient que de seconde main.

Dans cette déclaration Jules Alingete a ajouté que cette compagnie nationale d’aviation a besoin de 32 millions pour sa resurrection. Congo Airways qui a un capital estimé à 110 millions USD et dont les pertes peuvent aller de plus de 108 millions USD est à l’agonie si, rien n’est fait dans le délai.

La perte de la licence d’exploitation serait un coup dur pour le secteur aérien en RDC où, les alternatives de transport sûres et efficaces sont limitées. Les vols domestiques assurés, presque exclusivement par Congo Airways, sont cruciaux pour la connectivité entre les provinces, en particulier dans un pays vaste et aux infrastructures terrestres souvent défaillantes.

Le silence du Vice-Premier Ministre, Ministre de transport Jean Pierre Bemba inquiete gravement. L’homme du MLC nommé dans le gouvernement Suminwa, une des surprises de cette équipe gouvernementale doit faire ses preuves car, on s’attendait le moins de le voir à cette fonction. La situation de cette entreprise nationale d’aviation dérange au plus haut point l’opinion qui la regarde mourir sans secours.

Les répercussions économiques seraient également lourdes avec des centaines d’emplois menacés et une possible hausse des prix des billets d’avion, en raison de la réduction de l’offre sur le marché. Les acteurs économiques qui dépendent du transport aérien pour les affaires et le commerce pourraient voir leurs activités perturbées et l’entreprise va perdre sa clientèle.

Face à cette situation critique, il est impérieux que le Ministre Bemba, le gouvernement congolais et la direction de Congo Airways trouvent un cadre de discussion pour trouver les voies et moyens de donner un coup de pouce afin que cette dernière puisse se vêtir de sa plus belle robe et rassurer l’opinion publique. Est-ce que des négociations ne pourraient-ils pas être en cours entre les acteurs concernés et l’AAC pour accorder un délai supplémentaire à la compagnie, afin de se conformer aux normes exigées ?

En parallèle, des experts du secteur suggèrent une réforme en profondeur de la gestion de Congo Airways, incluant une possible restructuration de l’entreprise, une amélioration des pratiques de maintenance et une recapitalisation pour assurer sa viabilité à long terme.

Par ailleurs, l’avenir de Congo Airways est suspendu à un fil. Si la compagnie ne parvient pas à surmonter cette crise et à maintenir sa licence d’exploitation, cela pourrait marquer la fin d’une ambition nationale de doter le pays d’une compagnie aérienne digne de ce nom. Les prochains jours seront déterminants pour l’avenir du transport aérien en RDC et pour le sort de milliers de Congolais qui dépendent de ce service essentiel

Rodanyme Lulengo

Poète-Slameur et Journaliste

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