Condamné pour viol avant de fuir : le pasteur Paul Mukendi rattrapé par le fisc et un prêteur hypothécaire canadien !
Son histoire ressemble à celui d’El Chapo, version nouveau testament. Lui c’est le pasteur Paul Mukendi. Comme son titre l’indique, à la différence d’El Chapo qui dirigeait le cartel de Sinaloa, Mukendi est à la tête d’une église, le « Centre Évangélique Parole De Vie du Québec ». Les deux, Chapo et Mukendi, ont deux choses en commun : le fait d’avoir fui la justice et l’implication active de leurs épouses dans leurs forfaitures. Si l’un a été rattrapé par les hommes en arme, le pasteur, lui, sera rattrapé par le fisc.
Paul Mukendi, condamné par un tribunal canadien à huit (8) années d’emprisonnement pour viol, avait jusqu’au 20 août 2021 à 15h pour se rendre aux autorités carcérales et débuter sa peine. Cependant, l’homme s’est retrouvé à Kinshasa. Le pasteur aurait été aidé par le nouveau pouvoir en RD-Congo, avec lequel il ne cache pas son affinité. On cite, en particulier, un des conseillers très proches du chef de l’État qui seraient issus de la diaspora congolaise de la ville d’Ottawa.
La chronique d’un homme de Dieu atypique
Le pasteur rendu célèbre pour ses histoires de viol, qu’il attribue à une persécution à cause de sa foi, n’est pas un inconnu de l’Agence du Revenu Québec, institution chargée de récolter les impôts des contribuables québécois.
En effet, le pasteur était sous le viseur de Revenu Québec depuis bien des années. A la suite de la déclaration controversée de ses impôts entre 2012 et 2016, Revenu Québec procédera le 17 mai 2018 à une perquisition au Centre évangélique « Parole de Vie » suivie d’un dépôt d’hypothèque légale de 212 772$, pour impôts impayés.
Quatre jours plus tard, soit le 21 mai 2018, le pasteur, afin de sauver son patrimoine, retira son nom au registraire des entreprises. Puis, il fit de sa femme, Carmen Mukendi, présidente du Centre évangélique, avant de déclarer faillite avec une dette qui s’élève à 559 274$. Bataille gagnée et non la guerre.
En juillet 2018, alors qu’il se croyait tirer des affaires, ses créanciers vont avoir raison sur lui, Mukendi perd ses droits sur sa maison située à Beauport, au Québec.
Au mois d’octobre 2018, soit 5 mois après le retrait de Paul Mukendi de la liste des entreprises, son épouse, comme par enchantement, achète une maison à Cap-Rouge, toujours au Québec. Coût de la transaction : 625 000$.
Informé, Revenu Québec lance des enquêtes contre le couple. Le 17 décembre 2018, Revenu Québec dépose 8 chefs d’accusation de fraude fiscale contre Paul Mukendi et son Centre évangélique.
Le sexe et l’argent, son don prophétique
En juin 2021, quelque mois avant la fuite du pasteur pour la RD-Congo, la Cour supérieure rend sa décision sur la faillite de Paul Mukendi. Ses dettes en créances non – garanties s’élèvent à 432. 597,63$, dont 391. 897,97$ en dettes fiscales.
Sachant qu’il n’échappera pas à la poursuite pénale qui pèse contre lui, le pasteur mit en place des montages financiers lui permettant in fine de se soustraire de ses créanciers, avant de prendre la poudre d’escampette.
On note qu’en octobre 2017, le pasteur est arrêté par le Service de police de la Ville de Québec, SPVQ, et fait face à de multiples accusations à caractère sexuel. Les faits lui reprochés remontent à l’époque où la victime, congolaise d’origine, n’avait que 14 ans.
Selon les documents en possession de cfinances.info, il apparaît qu’à cette époque, la famille de la fille accueille le pasteur qui n’a pas où rester. Profitant de cette proximité, le pasteur qui commence son église dans le salon de la famille qui vient de l’accueillir, abuse sexuellement de la petite fille de 14 ans. Lorsque son père, ressortissant de la même province d’origine en RD-Congo que Mukendi soupçonne, le pasteur réussi à le faire chasser de son foyer conjugal, avec l’aide de la mère de la fille déjà fervente adepte du fameux pasteur. Cette relation continuera 12 longues années, malgré que le pasteur ait fait venir son épouse, Carmen, de la RD-Congo, mais aussi le fait que ce dernier sortait aussi avec d’autres filles de son église, qui ont d’ailleurs témoigné lors du procès.
Tout se dégénère lorsque la victime, aux prises avec la dépression suite à sa relation toxique avec son pasteur, décide de se réconcilier avec son père biologique qu’elle n’a pas revu depuis 12 ans. Cela, entre autres en confessant ce qui s’est passé réellement avec Mukendi auprès de son géniteur. Furieux, ce dernier porta plainte auprès de SPVQ et le 3 octobre 2017, ce dernier mit la main sur le présumé délinquant de pasteur. Le 7 février 2020, il est condamné à une peine d’emprisonnement de huit (8) ans pour agression sexuelle. Ses avocats vont faire appel de la décision, occasionnant la remise en liberté du pasteur le 3 mars 2020 par la Cour d’appel, jusqu’à ce qu’il y soit entendu.
Pendant ce temps, deux autres fidèles décident aussi de porter plainte contre le même pasteur. Le 29 juillet 2020, la Cour supérieure indique que le pasteur devra subir un autre procès pour des accusations d’agressions sexuelles sur deux jeunes femmes de la communauté chrétienne du Québec.
C’est sur ces entrefaites que l’accusé monta son plan de fuite, en commençant par la soustraction de ses biens de la portée de ses créanciers.
Un couple complice
Le 16 aout 2021, Paul Mukendi est reconnu coupable en appel de 9 chefs d’accusation, dont agression sexuelle, voies de fait avec lésions et menaces de mort. Comme El Chapo, il disparait du Québec et réapparait à Kinshasa.
La condamnation de Mukendi était assortie d’une ordonnance de non-publication de l’identité de la victime, afin de préserver le peu de dignité qui restait à celle-ci et à sa famille au sein de la communauté.
Cependant, en septembre 2021, Carmen Mukendi fait des commentaires sur Facebook, en violation de l’ordonnance. Ainsi, elle sera arrêtée le 8 septembre 2021 par le SPVQ. Comme son mari, elle sera relâchée plus tard, après qu’elle ait promis de comparaître librement.
Entretemps, Carmen s’achète deux billets d’avion pour se rendre à Paris, le 14 octobre, accompagnée son enfant de 14 mois. Mis au courant, le SPVQ, craignant sa fuite comme c’était le cas avec son mari, l’arrêta pour une seconde fois.
Informés de cette tentative de fuite, les créanciers des Mukendi décidèrent alors de passer directement à la vitesse supérieure. Le 4 novembre 2021, un créancier hypothécaire va déposer un préavis d’exercice pour prise en paiement en raison d’une dette de 468 750$ sur la résidence de Carmen Mukendi. C’était alors le début de la fin de l’empire Mukendi au Québec.
Le 6 décembre 2021, Carmen Mukendi comparait avec Cedric Malayi, Stéphanie Milliard et Pierrick Tardif, trois autres fidèles du Centre évangélique Parole de Vie. Ils sont accusés d’avoir harcelé une présumée victime du pasteur Mukendi, transgressant ainsi une ordonnance de la cour. Comme si cela ne suffisait pas, Revenu Québec prend, le 21 mars 2022, une hypothèque légale sur la maison de Carmen Mukendi. Elle doit 31 353,22$ d’impôt pour l’exercice 2020.
Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà. Comme pour dire, là où ses collègues pasteurs en RD-Congo, entre sexe et argent, réussissent de tirer leurs épingles du jeu, Paul Mukendi, lui, a, au contraire, littéralement laissé sa peau.
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Kieeeeé ,nous sentons la haine contre le pasteur ,j n crois pas a ces histoires le témoignage de sa femme ,nous dit autres choses, apparemment tu es jaloux du pasteur