Accord RDC – Dan Gertler : après les USA, le FMI fait pression sur Félix Tshisekedi !
L’épilogue du deal de la RD Congo à Dan Gertler est loin de se terminer. Après les Etats- Unis d’Amérique, voici donc venir le Fonds monétaire international (FMI). A la faveur du programme économique et financier triennal qui le lie à la RD Congo au titre de facilité élargie au crédit (FEC), cette institution financière avait, dans les coulisses de ses négociations en avril dernier avec l’exécutif congolais, inscrit la résolution de cette affaire parmi les cinq objectifs structurels que Kinshasa devrait accomplir pour tout espérer dans le cadre dudit programme.
C’est ce que révèle le communiqué des administrateurs du FMI sanctionnant la clôture de la deuxième revue sur l’évaluation du programme précité. « Les critères de réalisation quantitatifs de fin décembre 2021 et tous les objectifs indicatifs sauf un (sur les dépenses sociales en raison des lacunes dans la coordination inter – ministérielle) ont été atteints. Quatre des cinq repères structurels ont été respectés en attendant la publication d’un contrat minier », écrivent – ils, parlant de l’accord liant l’exécutif congolais à l’homme d’affaire israélien.
Kinshasa, toujours la corde au coup avec Bretton Woods
En clair, le FMI exige du gouvernement la publication du fameux accord. Refusant jusque là de s’y résoudre « pour ne pas donner des idées aux autres dont les contrats miniers avec la République doivent incessamment faire l’objet d’une révisitation, sinon, d’une résiliation », Kinshasa va – t –il cette fois satisfaire à cette exigence du code minier congolais ? Difficile pour l’instant d’en répondre.
Mais ce qui est sûr, cette institution financière internationale ne laissera jamais Kinshasa se reposer tant qu’il n’aura pas donné favorablement suite à cette demande. Pour cela, elle dispose de deux principaux outils ou piliers en vue d’atteindre cet objectif.
Le premier, c’est l’outil imparable, l’accord triennal qui le lie avec l’exécutif congolais. Conclu en juillet 2021, cet accord permet notamment à la RD Congo de faire face aux effets pervers du Covid – 19 sur son économie. Il permet en outre de résoudre tant soit peu la presque sempiternelle problématique de la balance de paiement de ce pays, du fait, comme la plupart de pays africains, de la structure archaïque de son économie.
En deuxième lieu et enfin, les Etats-Unis d’Amérique qui se trouvent être son principal bailleur.
Sur cette question d’ailleurs, les Etats-Unis d’Amérique et le FMI jouent la même partition, au – delà de l’apparente différence liée à leur approche mais aussi à leur méthodologie. Près de deux mois après l’annonce du fameux accord, ce pays avait dépêché son missi dominici auprès des autorités de Kinshasa leur livrant ce message : les Etats – Unis restent sur sa position dans ce dossier, votre accord avec l’homme d’affaire israélien n’a donc pas d’effets sur les sanctions américaines.
La présidence de s’en tient à l’accord avec Gertler
Signe de la volonté de Kinshasa de s’en tenir à cet accord, une table ronde regroupant toutes les organisations de la société civile concernées fut organisée par la Présidence de la République en avril 2022. Sans toutefois livrer une copie dudit protocole aux participants s’en tenant aux clauses de confidentialité qui lient le gouvernement congolais à la partie D. Gertler.
Le consensus recherché au sujet de cette question n’aura donc pas été trouvé.
A la différence des Etats – Unis d’Amérique qui s’étaient illustré par un langage d’imposition en la conformité à ses textes, le Fmi, lui, est apparu discret, respectueux des règles et prudent. Mais qu’on ne s’y méprenne: les deux entités travaillent ensemble et ne visent qu’un seul et même objectif, à savoir : voir Kinshasa lâcher du lest, le faire renoncer à cet accord avec l’homme d’affaire israélien. Réussiront – elles ? C’est à voir.
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