650 millions Usd d’économie attendus : les recettes de D. Sessanga face à l’Etat distributeur…
Jugé recevable par l’assemblée nationale qui l’a envoyé à sa commission Ecofin (économique et
financière) en vue d’un examen approfondi, le budget 2022 n’arrête de faire délier les langues, au vu
de la modicité des lignes de crédits allouées à des secteurs qui touchent directement à la vie de la
population. Occasion pour l’honorable Delly Sessanga, ce grand chantre devant l’éternel de la
réduction du train de vie des institutions, de faire entendre aussi sa voix. D’abord, au sujet de cette
loi des finances. « La politique mise en œuvre dans le budget 2022 est résolument régressive
incarnant un état indolent, insouciant et délié de ses obligations fondamentales et qui se complait
dans son incapacité à assurer ses missions régaliennes et de promouvoir le bien – être collectif », écrit
– il dans une tribune publiée le vendredi 22 novembre 2021. Pour l’élu de Lwiza, au Kasaï – central,
cette situation procèderait d’une vielle conception, mais toujours d’actualité en RDC, qui considère
l’état comme un simple « distributeur automatique des privilèges et avantages à la
clientèle politique». Aussi, propose – t – il qu’on en sorte et ce, à travers la rationalisation des
finances publiques. Laquelle passe essentiellement par la réduction du train de vie des institutions. A
terme, cette opération pourra faire enrager à l’état à 650 millions de dollars américains d’économie,
estime le président de l’Envol.
En premier lieu, Sessanga suggère de compresser drastiquement d’abord le budget de la présidence,
pour atteindre cette somme. Cela, en réduisant ses effectifs à 250 membres, soit une réduction de ¾
sur 1018 fonctionnaires à la présidence. Il s’en dégagera une économie de 1OO millions Usd. Après
la présidence, Sessanga conseille de réduire aussi la taille du gouvernement à 35 ministres en vue de
générer un dividende de 45 millions USD. Même demande au niveau de l’assemblée nationale, où il
prescrit sa réduction à 300 ou 350 membres, et au sénat pour faire bénéficier à l’état 130 millions de
dollars américains d’économie.
La rationalisation des missions officielles, en mettant fin au trafic des missions de la présidence,
ministère et autres services de l’état, afin d’économiser 50 millions Usd est par ailleurs conseillé. Il y
a aussi l’abrogation des décrets portant sur les avantages et dévoirs reconnus aux anciens premiers
ministres et aux anciens membres du gouvernement. Mais aussi la révision du régime des avantages
accordés aux anciens présidents de la république et la limitation dans le temps des avantages
accordés aux anciens chefs de corps. « Cet engagement dégagerait une économie de 7.440.000 Usd
en limitant la dotation à 5O.000 USD mensuels des frais de fonctionnement et dispositions
sécuritaires, ainsi que 10.000 Usd pour la rente à vie de l’ancien chef de l’état », indique – t – il.
Avant d’exiger la même chose pour le statut des membres des institutions d’appui à la démocratie.
Quant au CNSA, il en appelle tout simplement à sa dissolution. Autant qu’il exige la suppression de
nombreux organismes administratifs rattachés à la présidence mais aussi des féodalités fiscales
instituées en rente de situation au profit des organismes inefficient et détournées de leur mission
légale (Fonds d’entretien routier, Autorité de régulation des postes et télécommunications en RDC,
Fonds pour la promotion de l’industrie, le go pass, etcRPTC FPI. L’ensemble de ces derniers
engagements peuvent faire bénéficier à l’état une économie de plus 300 millions de dollars
américain. La Dernière recette de Delly Sessanga est justement le renforcement légal de la gestion
budgétaire des provinces qui permettra de mettre fin à leur endettement désordonné, et donner lieu
à une meilleure allocation des ressources publiques.