5eme édition de la Foire des Femmes Médias : « La femme a aussi tous les droits comme l’homme » (Prof. Arlette Masamuna)
Le temps n’est plus à pleurer pour faire valoir les droits de la femme mais plutôt de se lever et de prendre chacun ses responsabilités en main. C’est ce que laisse entendre une de recommandation de la Professeure en communication, Arlette Masamuna, qui est intervenue lors de la la 5e édition de la Foire des femmes des médias à Kinshasa. C’est dans l’auditorium du Fleuve Congo Hôtel que cette foire s’est tenue le 21 Mars dernier, en présence des femmes des médias pratiquantes et étudiantes.
Dans son allocution qui a porté sur la promotion des droits humains et la protection des minorités, la professeure s’est plus attardé sur les mérites et l’engagement des femmes. Pour Madame Masamuna, il était important de faire comprendre aux femmes des médias que, la lutte pour les droits des femmes, en particulier, n’a pas commencé le jour de la foire. Elle en est venue à faire mention des antécédents dans ce domaine.
Elle a évoqué la date du 8 Mars, reconnu comme la journée internationale des droits de la femme et aussi des 4 conférences mondiales sur la femme et sa condition. Parlant plus expressément de la quatrième conférence, celle de Beijing en Chine qui a été tenue autour de la devise « Égalité – Paix – Développement » et qui a mis sur pied un programme d’actions dans 12 domaines, parmi lesquels : « Femmes et les médias ».
Arlette Masamuna ne s’est pas arrêtée à parler de ces deux antécédents, elle a aussi parlé des trois femmes journalistes qui se sont démarquées, notamment : Clara Zetkin, femme à l’origine de la journée internationale des droits de la femme ; Christine Okrent, première femme à avoir présenté le journal télévisé en France mais aussi à avoir animé une émission politique ; et Elisabeth Mweya Tolande, femme journaliste congolaise et écrivaine qui a reçu plusieurs distinctions.
Deux recommandations intéressantes !
Somme toute, la Professeure Masamuna a saisi cette opportunité pour formuler deux recommandations du haut de la tribune. S’adressant d’abord au partenaire technique de la 5e édition Foire des femmes des médias, elle l’a invité à organiser des formations en amont. Ces dernières devront réunir des professionnels des médias, des chercheurs en journalisme, des étudiants et autres personnes du secteur.
Et à tous les participants, elle a recommandé de se mettre chacun devant ses responsabilités car, comme l’homme, la femme aussi à droits et ses droits sont semblables au droit de l’être masculin. Pour elle, la question du genre et son respect est une affaire de tous sans distinction de sexe.
Deux réponses qui ont mis tout le monde d’accord
Après sa brillante intervention aux côtés de quatre autres panelistes, deux questions ont été adressées par les participants à la professeure Arlette Masamuna. L’une sur comment en savoir davantage sur les autres femmes journalistes qu’elle n’a pas cité mais qui ont marqué l’histoire et l’autre, sur les différentes étapes que les femmes journalistes doivent franchir pour s’engager pour une cause.
À la première question, la professeure Masamuna n’a pas mis d’eau dans sa bouche pour dire que tout n’était que question de lecture. Elle a encouragé l’assistance à commencer par mener des recherches sur les femmes journalistes qu’elle avait cité dans son speech. Affirmant que le temps lui imparti n’a pas permis qu’elle parle de ces femmes là de long en large mais que son auditoire pourrait trouver leurs histoires en lisant sur des plateformes numériques et en ligne. D’ailleurs, elle a évoqué le fait que, la première fois où elle a lit un texte de Élisabeth Mweya Tolande, elle n’était qu’à l’école secondaire.
Répondant à la deuxième question, la vice-doyen de la faculté des Lettres et Sciences Humaines à l’Université Pédagogique Nationale n’a pas tardé à faire comprendre que tout commence par la formation, une très bonne formation. Puisque la lecture permet de bien connaître certaines histoires, elle a parlé de croiser les expériences pour trouver sa voie mais pour cela, il faudrait acquérir des compétences ou les perfectionner grâce à des formations ; il faudrait maximiser ses capacités tant de réflexion que d’action et en fin, connaître l’objet de son engagement et se l’approprier.
Cette riche intervention a été précédée par celle de Madame Laeticia Muabila, cheffe de travaux à l’UNISIC (ex IFASIC) qui a parlé de l’importance de continuer à se former pour les femmes journalistes. Il y a eu aussi l’intervention de Madame Grâce Ngyke Kangundu, fondatrice de Acofepe, qui a insisté sur la valeur pratique du mentorat pour les femmes journalistes et les étudiantes, futures chevalières de la plume. Et le professeur Pierre N’sana, enseignant en communication, qui a souligné l’importance de créer des laboratoires de collecte d’informations minoritaires, celle que les journalistes mettent de côte au nom du manque de rendement financier.